Victor-Marie Hugo : écrivain, dramaturge, poète, homme politique, académicien et intellectuel engagé, né le 26 février 1802 à Besançon et mort le 22 mai 1885 à Paris. Il est l'un des plus grands écrivains français et repose au Panthéon depuis le lundi 1er juin 1885. Son œuvre est très diverse : romans, poésie lyrique, drames en vers et en prose, discours politiques à la Chambre des Pairs, correspondance abondante.
Les Contemplations est un recueil de 158 poèmes rassemblés en 6 livres que Victor Hugo a publié en 1856. La plupart des poèmes ont été écrits entre 1841 et 1855, mais les plus anciens datent de 1834. C'est un recueil d'inspiration autobiographique, écrit après la mort de Léopoldine, la fille du poète, et considéré comme le chef-d' œuvre lyrique de Victor Hugo. Les Contemplations sont un recueil du souvenir, de l'amour, de la joie mais aussi de la mort, du deuil et même mystique.
Ce poème se situe dans "Aurore", le premier livre des Contemplations, dans lequel Hugo évoque sa jeunesse, ses premiers émois, son émotion devant la beauté de la nature. Le poème contient 18 alexandrins. Les rimes y sont suivies et du type AA, BB. Ex : « missives, pensives ; tas, taffetas ». Le titre, « vere novo », signifie « Au début du printemps ».
I. Le printemps
a) Le printemps, le réveil la nature
Hugo mentionne la naissance du jour: « Comme le matin rit sur les roses en pleurs ! ». Antithèse entre « rit » et « en pleurs ». « roses en pleurs » évoque la rosée du matin. « rit » évoque le bonheur.
« Qui vont, viennent, s'en vont, reviennent, se fermant »: cet alexandrin très coupé souligne l'agitation des petits papillons. On a de l'effervescence, de la vie avec les oppositions « vont » / « s'en vont » : « viennent / reviennent ». Ce ne sont pas vraiment des antithèses, mais plutôt des reprises qui marquent le retour, ainsi que le cycle de vie de ces papillons.
b) Une belle nature
Le poète est en admiration devant la nature qui l'émeut. On peut ainsi relever le champ lexical de la nature, qui contient des connotations mélioratives . On peut relever également les exclamations, comme dans « Ô printemps ! », ce qui équivaut à des louanges.
On a une évocation du printemps : les papillons, les fleurs « jasmins » ; « pervenches » … Tout est beau et délicat. « [i]Éblouissement de folles ailes b