La conscience suffit-elle à définir l'homme ?

C'est un corrigé entièrement rédigé où il manque l'introduction. Note obtenue : 18/20.

Dernière mise à jour : 09/10/2021 • Proposé par: buichi (élève)

I. La conscience, une notion propre à l'homme

La conscience est une notion propre à l’homme. En effet, la conscience permet de se rendre compte de tout, de nous, de ce qui nous entoure, permettant ainsi de mieux comprendre et de mieux se comprendre, de se définir.

Cette capacité est inhérente à l’espèce humaine. C’est dans cette optique que Hegel a écrit « ce qui élève l’homme par rapport à l’animal, c’est qu’il a conscience d’être un animal. Du fait qu’il sait qu’il est un animal, il cesse de l’être ». Ici, on comprend bien le désir de l’auteur de restreindre la possibilité de l’existence d’une conscience uniquement chez l’homme, puisque selon lui, la conscience est la différence fondamentale entre l’homme et l’animal. On peut donc donner une définition privative de l’homme, c’est-à-dire que tout ce qui n’a pas de conscience n’est pas homme. Il est donc normal de penser que définir l’homme comme un « être doué d’une conscience » suffit à le caractériser. En outre, Descartes fut le premier à démontrer que l’homme était pourvu d’une conscience, grâce au raisonnement basé sur le doute et son fameux « Cogito ergo sum », impliquant que l’homme pouvait faire des choix, disposait d’un libre arbitre alors qu’un animal ne ferait qu’obéir à son instinct. Par exemple, l’instinct de survie atteste du fait qu’il fait tout pour continuer à rester en vie. Les réactions de l’animal sont donc primaires et dictées par l’instinct sauvage, alors qu’un homme peut toujours se servir de son libre arbitre. Lorsqu’il se suicide, par exemple, il n’obéit en aucun cas à l’instinct de survie. Cela atteste que l’homme est bien l’unique détenteur d’une conscience permettant ainsi de le définir.

De plus, d’après certaines théories évolutionnistes, notamment celle de Darwin, on peut considérer que l’homme est un être évolué, supérieur aux autres animaux. On constate une convergence de point de vue de plusieurs philosophes à ce sujet : Nietzsche rejoint Platon en pensant que « la conscience est la dernière et la plus aboutie des évolutions de la vie organique », alors que Platon dans un même temps a défini trois niveaux de conscience appartenant à la vie organique: la conscience végétative, touchant tous les êtres vivants, la conscience sensitive, qui ne concerne que les animaux, et la conscience rationnelle, qui dans sa définition rejoint la conscience de Nietzsche. Cela démontre bien que l’homme est doué d’une conscience unique par rapport aux autres espèces vivantes, permettant ainsi de le définir pleinement. Ainsi, si l’on excepte l’existence d’une conscience, qu’est-ce qui nous différencie des animaux ? Nous devons boire, manger, dormir, d’après la philosophie épicurienne, nous devons uniquement nous plier à ces quatre règles pour vivre, or cela n’est-il pas nous ramener au rang d’animal alors que la différence essentielle vue précédemment résidait dans la conscience ? Nous en revenons au fait que l’homme a besoin de sa conscience pour être un homme, que l’homme est un être de conscience. Cette définition est déjà assez complète, puisqu’on peut définir plusieurs niveaux de conscience, permettant de comprendre les différentes perceptions du monde et de lui-même que l’homme peut discerner.

La première forme de conscience qu’on peut décrire est la conscience spontanée, ou conscience perceptive. C’est le plus bas degré de conscience. C’est grâce à elle que le sujet est capable de synthétiser les sensations qu’il a de la réalité et instaure ainsi le rapport au monde du sujet. En effet, nos organes sensoriels nous permettent uniquement d’avoir des perceptions successives de ce qui nous entoure, alors que la conscience permet de créer des liens entre elles, et donc de permettre au sujet de se situer par rapport au monde extérieur, d’y trouver sa place. La conscience implique la mémoire et l’anticipation, comme le dit Bergson dans son ouvrage L’Énergie spirituelle : « qu’est-ce que la conscience ? […] sans donner de la conscience une définition qui serait moins claire qu’elle, je puis la caractériser par son trait le plus apparent : conscience signifie d’abord mémoire[…]. Mais toute conscience est […] anticipation de l’avenir. » Il donne ici une définition simplifiée de la conscience pour faire comprendre au lecteur que ses principales fonctions sont la mémoire et l’anticipation. Il en résulte que la conscience permet une adaptation à la réalité, se situer dans le temps. En effet, grâce à sa mémoire, le sujet peut se souvenir de situations particulières qu’il a vécu, et l’anticipation lui permet de réagir plus rapidement à des situations déjà expérimentées. La conscience permet donc une suradaptation du sujet, qui produit une habitude, différente de l’instinct, qui n’est qu’une adaptation spontanée à ce qui l’entoure. La conscience spontanée sert donc à définir l’homme par rapport au monde dans lequel il vit. Après la conscience perceptive, on trouve la conscience réfléchie, qui est un miroir intérieur pour le sujet. En effet cette dernière lui permet de posséder une identité propre et unique. Grâce à elle, il peut, comme sujet, avoir une idée de lui-même, et de la distinguer ce qui n’est pas lui. Une illustration de cette prise de conscience de l’identité du sujet serait l’interaction qui existe entre langage et formation de la pensée chez le petit enfant. En effet, le moment déterminant chez ce dernier est celui où il dira le mot « je » pour parler de lui-même, ce qui signifiera qu’il aura pris conscience de lui-même en tant qu’entité à part entière , pensante. Dans son ouvrage Anthropologie, Kant décrit cette étape décisive : « Une chose qui élève infiniment l’homme au-dessus de toutes les autres créatures, c’est d'être capable d’avoir la notion de lui-même, du Je […]. Lorsque l’enfant commence à dire je, une lumière nouvelle semble en quelque sorte l’éclairer : dès ce moment, il ne retombe plus dans sa première manière de s’exprimer. Auparavant, il se sentait, maintenant, il se pense ». L’auteur fait ici apparaître une opposition fondamentale entre « se sentir » et « se penser ». « Se sentir » traduit la présence de perceptions diverses, multiples et juxtaposées, elles sont non reliées entre elles. Le sujet n’a donc pas encore d’unité, d’identité. « Se penser » renvoie à la notion d’une identité acquise et permanente, preuve d’une unité : je suis un sujet identique à lui-même. La capacité de l’enfant à dire « je » est le signe de la conscience de soi, conscience fondamentale pour le rapport à lui-même (et aux autres) du sujet. Dans la conscience réfléchie, le « moi » est spectateur de sa propre intériorité, il s’agit d’une observation de lui-même et d’une analyse de lui-même. Le dernier niveau de conscience est la conscience morale, née avec la notion de morale. Le sujet intègre des valeurs morales, instaurées par la société dans laquelle il vit. Nietzsche définit ainsi cette conscience morale dans La Volonté de puissance : « la conscience morale est le sentiment grâce auquel nous rendons compte de la hiérarchie de nos instincts ». Le mot « hiérarchie » illustre la valeur morale de cette conscience. En effet, cette forme de conscience permet au sujet de se juger par rapport à des normes idéales qu’il a intériorisées dans son éducation. Cela va donc permettre au sujet de qualifier ses actions de justes ou injustes, de bonnes ou mauvaises et ainsi de les hiérarchiser. Par « instinct », Nietzsche entend ici les actions faites sans avoir pris le temps de réfléchir avec sa conscience.

La conscience est donc ce qui va permettre au sujet de se conférer une identité, par rapport au monde et à autrui, et par rapport à lui même. Cette conscience constitue donc l’intériorité essentielle du sujet, elle représente « l’essence même de sa pensée, on ne peut concevoir d’homme sans pensée » (Pascal). Cette dernière citation prouve que la conscience est l’élément essentiel pour définir l’homme. Cependant, est-ce le seul ?

II. Mais la conscience ne suffit à définir l'homme

L’homme n’est pas constitué seulement de sa conscience. Le fait qu’il existe physiquement lui confère un corps, et le fait que lors de son sommeil il rêve révèle l’existence de l’inconscient.

Tout d’abord nous ne pouvons nier l’existence d’un corps chez l’homme. Cette partie correspond à la réalité physique humaine. Il existe un corps type chez l’homme, défini selon des critères scientifiques, établis par la biologie moderne. En effet, selon cette science, un homme est un animal bipède possédant quarante-six chromosomes,ni plus ni moins, une tête dont le volume endocrânien vaut environ 1550 cm cube,cette liste de critères n’est pas exhaustive, or si un être vivant ne dispose pas de tous ces attributs, on peut dire clairement, sans objections possible que ce n’est pas un homme. Prenons, l’exemple de l’Homo néanderthalensis, qui dispose de la plupart des critères de définition biologiques de l’homme, les seules différences sont le fait qu’il dispose de deux chromosomes de trop et qu’il a un crâne plus volumineux que les hommes (en moyenne 1800 cm cube), c’est l’espèce la plus proche de l’homme, ayant inventé les premières sépultures, ceci étant la preuve que cette espèce était consciente de la mort, de la possibilité d’une existence après la mort, ce qui constitue l’existence d’une conscience, mais cela n’en fait pas pour autant des hommes. De plus, dans sa théorie du dualisme, Descartes énonce que le « je » est constitué d’une âme et d’un corps, la pensée étant plus facile à connaître que le corps. Il écrit dans sa Lettre au P Mesland, 9 février 1645 (Œuvres, lettres) : « mais quand nous parlons du corps d’un homme, nous n’entendons pas une partie déterminée de matière[…], mais seulement nous entendons toute la matière qui est ensemble unie avec l’âme de cet homme ». Cet extrait illustre très bien sa théorie du dualisme. L’homme existe donc sous deux formes : l’âme, c'est-à-dire la conscience, et son corps. Maintenant que nous avons montré le corps fait partie intégrante de l’homme, nous pouvons nous interroger sur ce qu’est ce corps, cette « matière unie avec l’âme ». Pour Leibniz, « chaque corps organique d’un vivant est une espèce de machine divine, ou d’un automate naturel, qui surpasse infiniment tous les automates artificiels ». Le corps n’est donc qu’une machine, qui n’est pas propre à l’homme mais à tous les êtres vivants. La notion de machine était aussi partagée par Descartes, qui pensait que cette dernière était gouvernée par la pensée. Le corps est l’élément physique qui constitue l’homme, il est donc essentiel pour définir l’homme.

En outre, on constate que la conscience fait partie de l’homme, mais ceux qui n’ont pas de conscience sont-ils pour autant considérés comme inhumains ? La société actuelle pense que non, en effet, la conscience dans notre société permet de juger si quelqu’un est responsable ou non de ses actes. Ainsi, le système judiciaire, si un meurtre est commis par une personne souffrant de troubles mentaux, va déterminer si la personne était consciente au moment des faits. Si ce n’est pas le cas, la personne recevra des soins spéciaux pour l’aider à lui faire comprendre que les actes commis sont graves, alors que dans le cas d’un chien qui tue une personne, le système va ordonner son euthanasie sur-le-champ. On sait que les deux n’ont pas de conscience, et pourtant on traite l’un comme un être humain, et l’autre comme un animal, ce qui démontre bien que la conscience ne permet pas de donner une définition exhaustive de l’homme. De plus, c’est cette même société qui remet en doute l’affirmation « l'homme c’est la conscience », puisque ce qui relève de la conscience morale est inculqué à ce dernier, ce qui signifie qu’avant que l’homme n’acquière cette conscience, il n’avait aucune notion du bien et du mal. Si ce n’était pas un homme, pourquoi alors lui aurait-on inculqué ces principes ? Pourquoi n’aurait-on pas éduqué un chien comme un homme, ou un homme comme un chien, puisque si l’homme n’est qu’un être de conscience, et que si un être vivant n’ a pas de conscience, alors il n’est pas homme. Cette différence de traitement nous montre encore une fois que l’homme n’est pas seulement une conscience. On peut donc dire qu’un autre élément joue un rôle important dans la définition de l’homme.

Cet autre élément important dans la définition de l’homme est l’inconscient. Il est difficile de douter de son existence, comme le dit Freud dans Métapsychologie, « L'hypothèse de l'inconscient est nécessaire et légitime, et .... nous possédons de multiples preuves de l'existence de l'inconscient ». Ces « preuves » sont les actes manqués et les rêves, que nous ne contrôlons pas et qui illustrent que notre esprit est capable d’agir sans l’intervention de la conscience. Cependant, comme le précise Freud, l’existence de l’inconscient reste une hypothèse, puisque ,comme il est indépendant de notre conscience, on ne peut pas le sentir ou se le représenter, et ainsi avoir une preuve concrète de son existence. L’inconscient semble donc être présent dans l’homme. Mais qu’est-ce que réellement l’inconscient ? Freud le décrit ainsi dans son ouvrage L’interprétation des rêves : «L'inconscient est le psychique lui-même et son essentielle réalité. Sa nature intime nous est aussi inconnue que la réalité du monde extérieur, et la conscience nous renseigne sur lui d'une manière aussi incomplète que nos organes des sens sur le monde extérieur. ». L’analogie aux organes des sens et leur perception du monde extérieur montre que nous ne pouvons avoir qu’une vision incomplète de ce qu’est notre inconscient. L’inconscient est en fait constitué de faits refoulés par notre conscience. Il représente ainsi le psychisme de l’individu, c'est-à-dire ses pensées dont il n’est pas conscient. « Son essentielle réalité » montre qu’on ne peut nier l’existence de ce psychisme, car l’inconscient et ses manifestations nous démontrent qu’il fait partie de l’homme. L'inconscient comprend toutes ces pensées refoulées, mais aussi le principe de plaisir, les pulsions, mais tout cela sans hiérarchies ou négations. L’inconscient est essentiel dans la définition de l’homme, dans la mesure où il est constitué de toutes ses pensées refoulées. Omettre de parler de cet inconscient dans cette définition serait donner une définition incomplète de l’homme, car sans son inconscient, l’homme n’aurait ni rêves, expression de cet inconscient dans le sommeil, où la censure (frontière entre conscient et inconscient) n’existe pas, ni actes manqués, marques de la présence d’un inconscient à un moment où la censure n’agit pas.

La conscience ne suffit donc pas totalement à définir l’homme dans sa totalité. Il ne faut pas oublier son corps, dimension physique de son existence, et son inconscient.

III. Définir l'homme, une tâche aux nombreux obstacles

Nous avons vu précédemment que la conscience pouvait être une définition de l’homme, mais que c’était une définition incomplète, puisque les deux exemples de l’inconscient et du corps attestent de ce que la définition de l’homme est plus complexe que cela.

En effet, peut-on donner une définition précise de l’homme, peut-on donner une définition précise de soi-même ? L’homme est un être extrêmement complexe, il est donc impossible de le définir précisément. Socrate a dit « connais-toi toi-même », cette phrase est une injonction pour ses disciples, qui devaient tâcher de se connaître, de se définir en tant qu’hommes. Cependant cette quête de la connaissance de soi n’est-elle pas infinie ? Si l’on demande à quelqu’un de se définir, sa réponse sera sûrement claire, il pourra définir son caractère, son passé, ses choix, mais est-ce vraiment cela « se connaître » ? Tout ce qu’il citera ne sera qu’une énumération d’éléments distincts qui composent sa personnalité, ou son apparence, mais ce ne sera pas une définition précise et globale. Beaucoup de personnes entreprennent une recherche de soi, ils essaient de découvrir qui ils sont, mais tous mourront sans avoir été capables de se définir exactement, car en plus d’être difficile à cerner, l’homme évolue sans arrêt. En effet peut-on dire d’un vieillard qu’il est la même personne qu’il a été dans son enfance ? Cette évolution est, de plus, souvent inconsciente ce qui rend impossible à un homme de se définir. Un moyen de recherche de soi est l’introspection. En effet, il s’agit de « regarder à l’intérieur de soi ». En psychologie, l’introspection est l’observation de la conscience par elle-même dans le but d’étudier les états psychiques. On voit ici apparaître la notion de conscience. L’introspection permet à l’homme de revenir sur lui-même, d’étudier sa nature profonde. Ou comme le dit la définition psychologique, c’est la conscience de l’homme qui fait ce travail, sa pensée essaie de comprendre et de découvrir ce qui compose la personne dans son intégralité. Cette introspection est nécessaire pour essayer de se définir soi-même, elle est cependant délicate, car est-il possible de se contempler en temps qu’objet en étant un être pensant en même temps ?

Un autre facteur rend la connaissance de soi impossible. Il s’agit de la subjectivité, dont le sujet est prisonnier. Le Moi en tant qu’objet et le Moi en tant que sujet sont différents. Le moi que je perçois n’est pas identique au Moi qui perçois, l’homme est donc condamné à avoir un point de vue sur lui-même, à se juger tout en s’explorant. Dans son ouvrage Nouveaux essais sur l’entendement humain, Leibniz met en évidence la présence de deux identités dans un même sujet : « l’identité réelle », c'est-à-dire celle qui agit selon la conscience de l’individu, qui est en général perçue par la société, et « l’identité apparente », c'est-à-dire la manière dont je me perçois quand j’essaie de découvrir qui je suis. Ces deux identités sont distinctes parce que l’homme ne peut être objectif dans la connaissance de soi par soi, il est un observateur partial, intéressé, à la fois juge et partie. Aristote avait perçu cette difficulté à se connaître soi-même et dans son ouvrage La Grande Morale, il explique : « quand nous voulons apprendre à nous connaître, c'est en tournant nos regards vers notre ami que nous pourrions nous découvrir, puisqu'un ami est un autre soi-même ». Ainsi pour lui, la seule manière d’accomplir la recherche de soi est l’amitié. Comme un miroir, l’ami reflète ce que nous sommes.

Cependant, peut-on vraiment connaître un ami et par conséquent, d’après Aristote, se connaître soi-même ? De plus, tenter de définir l’homme dans sa totalité revient à poser des cadres précis, avec des grandeurs physiques. Or si quelqu’un souhaite se sentir homme en dehors de ces cadres, il ne sera plus considéré comme homme, or la liberté n’est-elle pas ce que caractérise l’homme ? D’après Rousseau, la qualité d’homme réside dans la liberté, ce qui signifie qu’en posant des cadres à la définition de l’homme on ôte une certaine liberté à l’objet de la définition, l’homme ce qui par conséquent, lui ôte sa qualité d’homme. Le dernier facteur rendant impossible le fait de donner une définition exhaustive de l’homme, est le fait que cela revient à répondre à toutes les questions de la philosophie. En effet, d’après Sartre , il y a un problème philosophique « qu’est-ce que l’homme ? c’est tout » cela revient à dire que la définition de l’homme est le problème majeur de la philosophie, or on sait qu’en philosophie , chaque réponse apporte de nouvelles questions, ce qui revient donc à dire que définir l’homme dans sa totalité est impossible, utopique, car chaque nouvelle avancée entraîne la création d’un nouveau problème. On en déduit que la connaissance de soi et donc de l’homme pose problème.

Conclusion

La conscience, ou plutôt les différents niveaux de cette conscience, est donc indéniablement l’élément nécessaire pour définir l’homme, puisqu’il ne peut exister sans pensées. Pourtant, elle ne suffit pas réellement à le définir, car nous avons montré l’existence de l’inconscient, qui échappe à notre pensée, et du corps, qui est la dimension physique de l’homme. Cependant, la conscience est indépendante de la connaissance, et il existe de nombreux obstacles à la connaissance de soi.