Victor Hugo montre dans ce poème la difficulté à surmonter la mort de sa fille Léopoldine. Victor Hugo se souvient de la façon dont il a frôlé la folie juste après la mort de sa fille.
Structure du poème: une strophe de 16 vers et un quatrain. Écrit en alexandrin (12 syllabes) et en rimes plates.
Problématique: comment Victor Hugo nous communique-t-il sa souffrance qui le mène aux portes de la folie ?
I. Victor Hugo face à une souffrance extrême : la perte de sa fille
a) Champ lexical de la souffrance
Victor Hugo insiste sur sa douleur avec le champ lexical de la douleur:
- dans les verbes : « je pleurai » vers 2, répétition du verbe « éprouver » vers 5, allitération sur la sifflante (jeu sur les sonorités : « souffert ma souffrance »)
- dans les adjectifs qualificatifs : « horrible » rime avec « terrible »
Cette souffrance est présentée de manière hyperbolique :
- « affreux rêve » oxymore qui renforce ce sentiment de douleur
- l’allitération en « r » du vers 6 donne à imaginer la violence qu’il veut se faire à lui-même.
Victor Hugo cherche l’empathie du lecteur. L’ensemble de ces procédés contribue à développer la tonalité pathétique du texte : le poète expose sa souffrance et souhaite provoquer chez le lecteur une sympathie, une compassion (registre pathétique et tragique).
b) Victor Hugo est révolté et refuse la mort de sa fille
Le poète est en rébellion contre la société et Dieu : « Est-ce que Dieu permet de ces malheurs sans nom ». Cela est marqué par les phrases impératives et exclamatives, les nombreux points d’exclamations nombreux (11 en tout) dans le poème, ainsi que les interjections « oh », « hélas », « Non ! ». Dans le quatrain final, cette révolte est marquée par la brièveté de ces phrases et l’enchaînement de points d’exclamation.
Il refuse la mort de sa fille. « je me révoltais », « je n'y croyais pas », « elle ne pouvait pas m'avoir ainsi quitté », « c'était impossible », « un affreux rêve ». Il utilise des euphémismes et périphrases pour présenter la mort : « à qui Dieu prit votre chère espérance », « cette chose horrible », « ces malheurs sans nom » (périphrase), « ainsi quitté ». Victor Hugo ne prononce d'ailleurs pas le mot « mort » avant le vers 15, comme s’il se cachait la vérité
[b]c) Victor Hugo cherche à