"L'enfant est le père de l'homme", qu'en pensez vous ?

Un corrigé sous forme de plan détaillé.

Dernière mise à jour : 26/10/2021 • Proposé par: Salami9909 (élève)

L’état de conscience de l’être humain est le produit d’un long processus basé sur l’éducation. L’adulte est donc considéré comme le produit fini d’une évolution psychologique synonyme de maturité. C’est donc sans doute pour cela que Freud, en paraphrasant William Wordsworth, a pu écrire : « l’enfant est le père de l’homme. »

Autrement dire l’enfant détermine la vie de l’adulte. Une telle affirmation suscite alors l’interrogation suivante : quel est l’impact de l’enfance sur la vie de l’adulte ? Pour disséquer à fond cette interrogation posons la question de savoir : en quoi l’enfance influence t-elle l’adulte ? Toutefois l’adulte ne peut-il pas faire fi de son passe pour se choisir tel qu’il veut être ?

Reformulation du sujet: l’enfance détermine la vie de l'adulte
Problème : Quel est l’impact du passé sur la vie de l’adulte ?

I. Le passé conditionne le présent

Argument 1 : Il y a en chaque homme un déterminisme sociologique qui se traduit par l’influence de la société sur l'individu à travers l’éducation.
Exemple : Karl Marx : « ce n'est pas la conscience qui détermine l’homme, c’est au contraire le milieu social qui détermine l’homme »

Argument 2 : La liberté de l’homme est une illusion car nous sommes conditionnés par des mobiles inconscients. Ainsi nous pouvons dire que l’autonomie de l'homme de n'existe pas.
Exemple : Spinoza: « les hommes se croient libres pour la seule raison qu’ils sont conscients de leurs actions, et ignorants des causes par quoi elles sont déterminées »

Argument 3 : Freud avec la découverte de l’inconscient nous à faire comprendre que pour cerner la personnalité de l’individu, il faut le psychanalyser, c’est-à-dire descendre dans sa plus tendre enfance pour découvrir les causes véritables de son comportement actuel, car il n’y a pas d’effet sans cause.
Exemple : « il n'y a pas de fait conscient sans stade antérieur inconscient »

Transition : Eu égard à ce qui précède, il ressort de manière évidente que le passe conditionne le futur de l’homme. Mais ce point de vue est-il absolu ? Ne peut-il pas faire fi de son enfance pour se choisir telle qu’il veut être de par sa conscience ?

II. L’homme peut se choisir de par sa conscience

Argument 1 : Pour les rationalistes, la conscience se présente comme la cause de toutes nos actions. C’est la faculté qui permet de distinguer le bien du mal, le vrai du faux. Elle permet d’opérer des choix, c’est-à-dire de se déterminer ou telle façon, en un mot d’affirmer sa liberté. L’homme n’est donc que le résultat de ses choix et n’est conditionné par rien.
Exemple : Sartre, dans L’existentialisme est un humanisme : « l’homme est ce qu’il se fait »

Argument 2 : Les moralistes estiment qu’on ne peut accepter l’idée d’un quelconque déterminisme en l’homme car les désirs refoulés ne peuvent pas conditionner notre vie présente ou actuelle.
Exemple : Alain : « je veux ce que je pense et rien de plus ». Cela pour dire que l’homme est un être essentiellement conscient et que l’inconscient est un leurre.

Argument 3 : L’homme par sa conscience permet sa véritable saisie de soi. Elle est donc l'unique source de sa connaissance car rien n'existe en l’homme et en dehors de lui qu’il ne s'en rend par compte.
Exemple : Descartes, dans le Discours de la méthode : « je pense donc je suis »

Conclusion

Pour sonner le glas de notre analyse, il convient de retenir que l’enfance influence la vie de l’adulte car il y a en chaque homme un déterminisme sociologique qui se traduit par l’influence de la société à travers l’éducation. Néanmoins il faut reconnaître que l’adulte peut se choisir de par sa conscience, car la conscience permet à l’homme sa véritable saisie de soi. Pour notre part nous pouvons dire que l’homme même étant un être doté de conscience est conditionné par son enfance car celui reçoit des valeurs dans son enfance par la société sur lesquels il se base pour évoluer dans sa vie.