La recherche du bonheur conduit-elle à désirer vivre éternellement ?

Une copie entièrement retranscrite d'une élève de terminale en voie générale. Note obtenue : 17/20. Commentaire général du correcteur: "L'argumentation est construite et centrée sur le sujet. Vous auriez pu approfondir l'analyse du rapport entre religion et désir de vivre éternellement. Attention, ne cherchez pas à réutiliser l'intégralité du cours. C'est un très bon devoir tant pour le contenu que pour la qualité de la rédaction."

Dernière mise à jour : 02/10/2022 • Proposé par: Anaïs (élève)

Chacun a déjà souhaité accéder au bonheur pour goûter à cette euphorie ou voulu être immortel pour fuir et dépasser la peur de la mort par exemple. On peut alors penser que la recherche du bonheur semble nous guider à agir d’une certaine manière durant notre existence. Si bien que pour trouver ce bonheur et pouvoir s’en délecter à son paroxysme, il faudrait pouvoir profiter d’un temps infini, ou d’une existence humaine sans petitesse. La recherche du bonheur apparaît donc intimement liée à un désir d’immortalité pour l’homme, c’est-à-dire souhaiter pour soi la réalisation d’une vie qui ne cesserait d’exister. Pourtant, si cette recherche ne cesse d’échouer, l’homme désespéré pourrait alors seulement aspirer à sa condition d’être mortel, voire même serait résolu de vouloir écourter la durée de son existence malheureuse. Ainsi la recherche du bonheur semble être à la fois la source du désir d’immortalité chez l’homme et ce qui peut l’en éloigner.

La recherche du bonheur conduit-elle à désirer vivre éternellement ou bien au contraire achemine-t-elle l’homme à jouir de sa finitude ? Ce qui est en jeu ici, ce sont les conséquences de cet idéal d’un état durable et complet de satisfaction sur l’existence humaine et donc sur le rapport de l’homme à sa condition mortelle. Le bonheur mène-t-il vers le souhait d’une immortalité ou est-il l’instrument d’acceptation de sa finitude ? Dans un premier temps, il s’agira d’examiner les raisons de la recherche du bonheur qui tentent les hommes de vouloir vivre éternellement. Il faudra ensuite, dans un deuxième temps, identifier les causes qui provoquent une altération de ce désir et qui permettent aux hommes d’accepter leur condition d’être mortel. Enfin, dans un dernier temps, il faudra se demander à quels risques les hommes peuvent désirer vivre éternellement.

I. La recherche du bonheur donne une motivation à désirer vivre éternellement

a) Fuir la conscience de la finitude

Tout d’abord, la recherche du bonheur, entendue comme l’action de chercher l’état de satisfaction complète caractérisé par sa stabilité et sa durabilité, permet de conduire l’homme à désirer vivre éternellement grâce la conscience (faculté d'adaptation au réel) de la finitude. En effet, lorsqu’on est un être pourvu de pensées et d’une conscience et qu’on est dans le temps, on peut alors exister d’une certaine manière dans le passé et dans l’avenir : « un présent relatif au passé, la mémoire, […] un présent relatif à l’avenir, l’attente » (Saint Augustin). Contrairement à une chose (par exemple un animal), qui étant dépourvue de conscience, ne fait qu’errer dans le présent, seulement et toujours. Si bien que la conscience humaine est conscience du temps qui s’écoule, donc elle est conscience de la succession d’événements et du changement dans la réalité, sachant que le changement ultime pour un être vivant, c’est la mort. Par conséquent, tout être conscient, donc l’homme, sait qu’il va mourir un jour et possède, en ce sens, une conscience de sa finitude (caractère de ce qui est fini et donc de ce qui a des limites indépassables). Alors cette conscience de la finitude peut plonger l’homme dans une épreuve douloureuse qu’il peut chercher à dépasser en recherchant le bonheur et en désirant une situation dans laquelle sa finitude n’existerait pas, c’est-à-dire l’immortalité.

b) Refuser le temps

Ensuite, la recherche du bonheur peut conduire, également, à désirer vivre éternellement à l’aide du refus du temps, de la part des hommes. Effectivement, si la mort est comprise comme un anéantissement total, elle peut alors engendrer une angoisse que l’homme peut chercher à fuir, en se détournant d’elle. Selon Pascal, l’homme cherche le bonheur en déviant son esprit de la pensée de la mort, il se divertit, c’est-à-dire « il se détourne de », en occupant tout le temps de son existence par des activités dont le véritable sens lui échappe. En ce sens, tous les hommes sont sur un pied d’égalité face à la mort, au-delà des conditions sociales. Par exemple, un roi sans divertissement sera tout aussi malheureux que n’importe lequel de ses sujets dans la même situation que lui. Par conséquent, l’homme veut fuir la conscience de la mort, qui est donc indissociable de la conscience elle-même, en cherchant à accéder au bonheur : « Il veut être heureux et ne veut être qu’heureux et ne peut ne vouloir pas l’être mais comment s’y prendra-t-il ? Il faudrait pour bien faire qu’il se rendit immortel, mais ne le pouvant il s’est avisé de s’empêcher d’y penser. » (Pascal). Ainsi, la recherche du bonheur semble n’être qu’un moyen pour l’homme d’oublier sa condition mortelle qui le conduit à refuser le temps en voulant désirer vivre éternellement.

c) Se soulager de la crainte de la mort

Enfin, la recherche du bonheur semble conduire au désir de vivre éternellement à cause de la crainte de la mort. En effet, la plupart des hommes ont peur de la mort. Elle repose elle-même sur trois peurs : celle du châtiment de ou des Dieux, celle que le corps puisse éprouver une certaine douleur due à une sensibilité, et celle d’être privé des joies de la vie. Cette crainte amène des effets sur la conduite de l’homme et sur la qualité de son existence. Par exemple, l’homme peut éprouver une angoisse incessante, qui empêche l’ataraxie, c’est-à-dire l’état dans lequel l’esprit ne souffre d’aucun trouble, donc dans lequel réside une tranquillité de l’âme. Si bien que l’homme tente toujours de différer sa destruction, parce que la mort est le mal absolu : « le malheur naturel de notre condition faible et mortelle, et si misérable, que rien ne peut nous consoler, lorsque nous y pensons de près. » (Pascal, Pensées, 139). Selon Pascal, toute activité humaine apparaît alors comme une conduite de fuite, car en méditant sur soi, l’homme prend alors conscience de sa contingence, c’est-à-dire du fait qu’il ne soit pas nécessaire (il aurait pu ne pas être mais aussi il ne sera plus un jour). Ainsi, la recherche du bonheur fait apparaître la solution irréelle de l’immortalité aux yeux des hommes craintifs de leur finitude. [Commentaire du correcteur : évitez de passer d'un auteur à un autre dans une même sous-partie]

Transition: Par conséquent, la recherche du bonheur conduit à désirer vivre éternellement à l’aide de la conscience de la finitude, du refus du temps et de la crainte de la mort. Ces trois raisons montrent que l’existence humaine est marquée par la finitude. Alors c’est dans l’existence humaine que l’homme passe son temps à se divertir pour fuir la conscience de sa condition d’être mortel. Si bien que si on la fuit, c’est parce qu’elle semble être incompatible avec le bonheur : la mort ne peut manquer d’interrompre cet état dans lequel toutes les aspirations de l’homme sont durablement satisfaites. Alors la conscience de la mort semble empêcher une satisfaction au présent pour l’homme. Mais cela signifie-t-il que l’on ne peut pas être heureux tout en vivant dans la conscience lucide de sa finitude ? Comment vivre alors dans ce temps que l’on concède d’être unique et limité ? Comment vivre en mortel ?

II. Mais la recherche du bonheur invite à accepter sa condition de mortel

a) Réévaluer la crainte de la mort

Premièrement, la recherche du bonheur n’oblige pas une conduite de désirer vivre éternellement, si l’on accepte de vivre en mortel. En effet, même si la plupart des hommes ont donc peur de la mort, Epicure pense qu’il est possible de dissiper cette crainte, non pas en promettant l’immortalité, mais en philosophant. Si bien qu’en développant sa raison, l’homme connaîtra mieux la nature, le réel et en tirera une leçon sur la façon dont il faut mener son existence. Par exemple, pour Epicure, le réel est constitué de deux choses seulement : des atomes (qui sont la plus petite partie de la matière), et du vide. Cette connaissance peut alors dissiper la peur de la mort chez les hommes, car elle montre que l’âme est elle-même constituée d’atomes, autrement dit : elle est matérielle. Par conséquent au moment de la mort, pour le corps, les atomes se décomposent comme pour l’âme, qui disparaît alors. La peur du châtiment et celle de la sensibilité semblent ici être infondées pour justifier la crainte humaine de la mort. Comme le souligne Epicure dans Lettre à Ménécée : « la mort n’est rien pour nous », d’abord car il n’y a plus de nous dans la mort, mais aussi parce que la mort est absence de sensation. Ainsi, la crainte de la mort est fictive et l’homme peut tout à fait rechercher le bonheur tout en étant conscient d’être mortel. [Commentaire du correcteur : elle n'est pas fictive, mais bel et bien réelle, mais elle n'a pas de raison d'être.]

b) Accepter sa condition d'être mortel

Deuxièmement, la recherche du bonheur permet aux hommes d’accepter leur condition d’être mortel s’ils vivent « l’instant présent au présent ». Effectivement, les hommes vivant pleinement le présent ont une conscience lucide du temps qui leur permet de savoir qu’il s’écoule inexorablement et donc savoir que chaque instant est unique et précieux. Si bien que les hommes peuvent avoir l’intuition du « Kairos » (grec : le bon moment), c’est-à-dire qu’ils savent saisir les instants rares où les désirs et les circonstances extérieures coexistent. Par exemple, un homme qui saisit le bon moment pour déclarer son amour. Par conséquent, avoir l’intuition du « Kairos », c’est donc apercevoir toute la richesse du moment présent. L’homme en vient alors à se demander comment ne pas gâcher cette richesse. Mais au lieu de provoquer une angoisse paralysante, cette interrogation liée à une conscience lucide du temps permet d’être un puissant stimulant pour l’action. C’est dans l’action que l’homme éprouve sa propre puissance (en l’opposant à la puissance du réel qu’il veut transformer) et qu’il en ressent de la joie. Si bien que vivre pleinement l’instant présent, c’est voir en lui une occasion de commencer à agir pour édifier son propre bonheur sans désirer l’éternel et par conséquent accepter sa longévité humaine.

c) Aider par la religion

Troisièmement, la recherche du bonheur peut provoquer une altération du désir d’immortalité à l’aide des fonctions de la religion. En effet, la religion - entendue comme un ensemble de croyances et de pratiques par lequel les hommes, tout en se reliant au sacré (ce qui a une valeur éminente et même incommensurable avec les choses ordinaires), se lient les uns aux autres - délivre trois fonctions selon Freud. Autrement dit, elle satisfait : un désir de connaître (l’origine du monde par exemple), le désir d’être heureux et le désir de s’orienter dans l’existence (par exemple avec les tables de la loi). Concernant le désir d’être heureux, la religion a une dimension thérapeutique, au sens où elle a le pouvoir « d’apaise[r] les angoisses des hommes » (Freud). Si bien qu’elle assure une vie après la mort et console l’homme de son malheur présent en l’interprétant comme un événement dans lequel sa vertu est mise à l’épreuve en vue du jugement après la mort. La religion rend le présent supportable puisqu’elle promet une compensation après la mort de tous les malheurs subis durant l’existence en la considérant comme le passage vers une autre forme de vie : « Misère de l’homme sans Dieu, félicité de l’homme avec Dieu » (Pascal). Ainsi, la religion consiste notamment à apporter à l’homme une forme de bonheur en lui faisant accepter sa petitesse. [Commentaire du correcteur : cette dernière sous-partie n'est pas clairement reliée aux précédentes.]

Transition : Par conséquent, la recherche du bonheur fait fuir le désir de vivre éternellement à cause de l’acceptation d’une vie en mortel, de l’adhésion de vivre pleinement l’instant présent et des fonctions de la religion. Ces trois causes montrent que vivre en mortel, c’est vivre dans la conscience lucide que le temps présent, le seul qui existe réellement, est limité et se perd inexorablement. Toutefois cette conscience n’empêche pas de mener une vie heureuse, au sens où elle peut au contraire stimuler l’action dans laquelle l’homme éprouve sa puissance et sa liberté, en vivant pleinement le moment présent. En outre, la religion n’est pas un renoncement au désir, mais bien au contraire une expression inconsciente des désirs les plus pressants de l’homme : « le secret de leur force [aux idées religieuses] est la force de ces désirs » (Freud). Mais pourquoi supposer que la recherche du bonheur serait seulement une source de désir d’une vie éternelle ? Ce désir ne peut-il pas, sous certains angles, permettre la naissance et le développement d’un nouveau malheur dans l’existence de l’homme ?

III. La recherche du bonheur conduit d'abord à l'acceptation du temps

a) Lier bonheur et temps

Tout d’abord, si l’on peut se demander si la recherche du bonheur conduit à désirer vivre éternellement, c’est parce qu’on observe l’existence d’un lien entre le bonheur et le temps. En effet, parce qu’on essaye de faire quelque chose d’impossible par exemple, on aura l’impression de perdre son temps. Si bien que le temps est mal rempli, et que l’on suggère qu’il existerait une autre façon de le remplir qui aurait plus de valeur, voire qui aurait produit plus de joie. Malgré le fait que l’homme ait conscience de l’écoulement et de l’épuisement du temps, nul ne peut l’empêcher de s’écouler. Donc quoique nous fassions, le temps se perd. Par ailleurs, le temps est constitué de trois différentes parties - le passé, le présent, l’avenir - qui n’existent jamais simultanément : « ses diverses parties […], malgré leur contiguïté ne peuvent jamais coexister » (Hume). Le présent est l’instant séparé de tous les autres, qui tend à disparaître ou se réduire au néant, c’est-à-dire devenir du passé. Si bien que c’est de ce passage du présent au passé, que l’on repère le phénomène « de la perte de temps ». Le temps semble alors irréversible (qui ne peut se produire que dans un seul sens). Parce que le temps est par nature ce qui ne cesse de passer, sans jamais revenir, le rendre éternel pour l’homme éterniserait simplement sa perte de temps sans le rendre plus heureux. [Commentaire du correcteur : Attention, ne cherchez pas à réutiliser l'intégralité du cours, sélectionnez.]

b) Vivre pleinement le temps présent

Ensuite, une recherche du bonheur, qui serait l'élément moteur qui pousserait l’être conscient à désirer vivre éternellement, risquerait d’infliger à l’homme une existence lasse. Effectivement, si la durée de l’existence humaine est limitée, il faut alors se décider à agir. Si bien qu’au contraire, si nous étions immortels, nous pourrions toujours remettre à plus tard le commencement de toute action. Parce que différer sans cesse l’action, c’est se donner l’illusion qu’on a toujours le temps, c’est procrastiner, c’est-à-dire remettre à plus tard. En ce sens, on ne peut jamais se dire : « c’est le bon moment pour ». Par exemple, il ne serait jamais le bon moment de tester ce dont on rêve depuis toujours puisqu’on aurait une vie infinie devant nous pour le faire (ou non), à un moment lambda. Par conséquent, c’est ôter à chaque moment présent son caractère unique et c’est ne pas apercevoir, par manque de lucidité, les occasions exceptionnelles d’agir que ce moment peut contenir. Par ailleurs, si notre existence éternelle est donc vide d’action, et que c’est l’action présente qui crée l’avenir, alors l’homme coupé de l’avenir, lié aux projets, sera privé de sa puissance d’inventer le sens de son existence. Ainsi, l’homme, menant une vie éternelle vide de sens, pourrait sombrer dans de nombreux malheurs.

c) Compromettre l'origine du désir

Enfin, le fait de vivre éternellement peut compromettre la cause de ce désir : ici, la recherche du bonheur. En effet, selon Epicure, l’homme doit avoir une connaissance rationnelle en particulier de la mort, c’est-à-dire rejeter toutes les histoires qu’on trouve dans les mythes qui alimentent la peur humaine. Si bien que dans le cas contraire, autrement dit dans une méconnaissance, l’homme fait face à deux conséquences : fuir la mort, « fuit la mort comme le pire des maux », ou vouloir mourir, « [la mort est] le terme des maux de la vie » (Epicure). Dans le premier cas, les hommes cherchent à fuir l’idée terrifiante de la mort, à s’en détourner. Si bien que ce désir d’immortalité ne serait que la solution à la crainte de la mort, et non pas à la recherche intentionnelle du bonheur. Là où Epicure répond que le seul remède est la méditation sereine. Puis, dans le second cas, l’angoisse est tellement forte que pour y mettre un terme, l’homme préfère hâter ce moment (par exemple, comme l’examen dont l’on voudrait qu’il soit déjà passé). Par ailleurs, le désir d’immortalité, toujours selon Epicure, est un désir insensé qui entretient l’angoisse. Ainsi, celui qui désire l’immortalité est un éternel insatisfait incapable d’être heureux dans le présent, car tout entier tendu vers l’avenir, et qui ne sait pas qu’on n’est pas plus heureux parce qu’on est heureux plus longtemps.

Conclusion

Par conséquent, la recherche du bonheur peut guider le chemin de celui qui est conscient de sa finitude, qui refuse le temps et qui craint la mort, vers un désir de vie éternelle. Être immortel lui effacerait alors tous ses malheurs, liés à la mort et au temps qui s’écoule inexorablement, et il pourrait donc goûter à des joies et des plaisirs purs. Mais la recherche du bonheur est réalisable sans en faire découler ce désir, qui lui est irréalisable. Autrement dit atteindre cette fin suprême de l’existence humaine, appelé bonheur, n’est pas antinomique avec la petitesse de l’être humain qui sait vivre en mortel, et vivre l’instant présent, et qui peut se réfugier au sein de la religion pour se sentir protéger s’il le souhaite. Le trait d’union (le temps) entre les hommes et le bonheur peut alors paradoxalement tantôt se décupler pour devenir éternel, tantôt être immuable.

Bien que la recherche du bonheur puisse requérir le désir de vivre éternellement, ce dernier recèle des aspects nuisibles à cette quête. Effectivement, l’homme immortel vivrait une vie infinie, abondante d’une certaine « perte de temps », dénuée de tout sens, insatisfaisante dans sa capacité à se rendre lui-même heureux au moment présent, donc au seul moment qui existe réellement. Par conséquent, comme le dit cet auteur anonyme : « La mort fait partie de la vie. A la minute où nous naissons, nous sommes condamnés à mourir. L'important, c'est ce que nous faisons tant que nous sommes vivants. ». La recherche du bonheur ne conduit donc pas nécessairement à désirer vivre éternellement, toutefois elle est donc à la fois ce qui permet aux hommes de se souhaiter l’immortalité et ce qui leur rappelle d’accepter leur petitesse. [Commentaire du correcteur: vous n'aurez pas clairement explicité le rapport entre la religion et ce désir]