Devons-nous nous méfier de nos certitudes ?

Devoir maison, noté 17,5/20. Remarque du professeur: l'argumentation de Descartes doit être mieux intégrée dans le développement.

Dernière mise à jour : 06/01/2022 • Proposé par: Manon6800 (élève)

La pandémie actuelle du Covid 19, nous a appris à nous méfier de nos certitudes, la science c’est retrouvé démunie face à cette soudaine épidémie, ce qui a remis beaucoup de choses en question dont nos certitudes, alors dans la vie quotidienne, devons-nous nous méfier de nos certitudes ? Une certitude est un état d’esprit qui sait posséder la vérité : c’est donc l’effet de la vérité sur nous. Mais, il faut néanmoins distinguer les certitudes de la véritable vérité. On peut donc avoir confiance en nos certitudes, or se méfier ce n’est pas avoir confiance, c’est douter de quelque chose ou de quelqu’un, il serait donc contradictoire de se méfier de nos certitudes, c’est là que semble prendre l’intérêt de la question, car deux termes de celle-ci sont opposés. En effet, la méfiance n’est pas présente si nous sommes certains, mais lorsqu’on se méfie c’est qu’on n’est pas si certain qu’on en ait l’air.

Le problème qui se pose est alors le suivant : est-ce qu’il faut faire confiance en nos certitudes, ou bien est-ce qu’il faut s’en méfier ? Nous verrons tout d’abord qu’il faut avoir confiance en nos certitudes et nous verrons ensuite qu’il est nécessaire de se méfier de nos certitudes et nous verrons enfin la vision de Descartes sur la question.

I. Nos intuitions, confirmées par la science, nous permettent d'avoir confiance en nos certitudes

En apparence, on peut avoir confiance en nos certitudes qui proviennent souvent de la science et de la raison, mais il est également possible qu’elles révèlent la vérité.

Tout d’abord, on peut avoir confiance en nos certitudes grâce à la science et à la raison qui dans ce cas nous permettent d’atteindre la vérité. En effet, premièrement de nombreux principes, de raisonnement et de nombreuses théories scientifiques peuvent nous permettre d’accéder à la vérité, de nous donner des certitudes ou encore de conforter celle-ci, on peut par exemple trouver l’exemple d’Eratosthène qui est un mathématicien et un astronome du IIIe siècle av. J.-C., il a prouvé à l’aide de la science que la Terre est ronde en se servant juste d’un bâton, de ses yeux et d’un puits, mais à cette époque il n’était pas cru, l’astronautique est aujourd’hui venue confirmer cela grâce aux satellites et aux Hommes envoyés dans l’espace. Deuxièmement, la raison quant à elle est également signe de certitudes, car par exemple dans Un Animal dans la Lune de Jean de La Fontaine, en observant la lune ont cru voir un monstre, mais notre raison a montré que ce n’était qu’une souris c’est alors devenu une certitude. La science et la raison permettent alors d’atteindre la vérité et de permettre d’avoir confiance en nos certitudes, mais parfois la science ne suffit pas pour atteindre la vérité.

Ensuite, il est possible que nos certitudes permettent d’arriver à la vérité. Effectivement, il est parfois possible d’être certain sur quelque chose sans preuve et même contre des preuves et pourtant d’avoir raison. Les causes sont multiples, on peut d’abord retrouver les intuitions qui sont des modes de connaissances, de pensée ou de jugement, perçu comme immédiat, selon les acceptions, c’est un processus ou une faculté de l’esprit, elles peuvent donc être totalement à côté de la vérité, mais chez certaines personnes les intuitions représentent presque à chaque fois la vérité. On peut ensuite avoir dans des enquêtes policières, un inspecteur peut avoir une certitude qui est la vérité malgré toutes les preuves qui disent le contraire de sa certitude, on a par exemple l’affaire de Guy Mauvillain accusé de meurtre d’une vielle dame, il a été condamné à 18 ans de réclusion criminelle. Malgré des preuves et les dernières paroles de la victime, l’entourage de Guy Mauvillain et certains inspecteurs sont restés persuadés de son innocence, et grâce à l’insistance de leurs certitudes Mauvillain a été acquitté après plus de 6 ans de détention. Enfin, on peut reprendre l’exemple d’Eratosthène, qui bien que personne ne croit à sa découverte à cause d’une théorie disant que la Terre est plate, a continué de croire en sa certitude et il a été finalement prouvé qu’il avait raison, la Terre est bien ronde. Donc, les certitudes peuvent parfois être au-dessus de tout le reste, il est donc nécessaire de leur faire confiance.

Il est donc permis de faire confiance en nos certitudes, grâce à la science et à la raison donc de leur raisonnement, elles peuvent aussi permettre de surmonter des preuves pour atteindre la vérité. Malgré tout, elles ne sont pas forcément toutes réellement à écouter.

II. Mais les certitudes qui négligent le doute sont dangereuses

D’un côté, il faut se méfier de nos certitudes, car elles peuvent nous mener à des erreurs et peuvent conduire à être trop sûre de soi contrairement aux doutes.

Dans un premier temps, les certitudes peuvent nous conduire à des erreurs et aucun être humain ne souhaite se trouver dans l’erreur. En effet, les certitudes peuvent nous conduire à commettre des erreurs, mais également à nous éloigner de la vérité. D’un côté de faibles erreurs peuvent nous faire avancer dans la vie, mais de l’autre côté des erreurs trop répétées ou d’une gravité importante qui sont la plupart du temps des des conséquences très graves pour soit même, mais également pour la société, comme la certitude d’un violeur de faire le bien, son acte va entraîner des conséquences très graves pour la société, mais aussi pour lui qui va se retrouver en prison. On peut prendre l’exemple, des nazis pendant la Seconde Guerre mondiale, qui avaient la certitude d’appartenir à une « race supérieure » aux autres, vont commettre des crimes abominables envers les juifs au nom de leur idéologie raciale, ils étaient certains que leurs actes étaient pour le « bien » du monde alors qu’en réalités on peut qualifier cela de crime contre l’humanité. Les certitudes peuvent donc nous conduire à des erreurs c’est pour ça qu’il faut s’en méfier, mais elles peuvent aussi nous faire prendre trop de confiance.

Dans un second temps, contrairement au doute qui est l’état d’esprit qui ne se sent pas en possession de la vérité caractérisée par l’absence de certitude, les certitudes peuvent conduire à être trop sûr de soi, à avoir trop de confiance en soi. Friedrich Nietzsche, philosophe de XIXe siècle, va affirmer une théorie : « Ce n’est pas le doute, c’est la certitude qui rend fou ». En effet, fasse à trop de certitudes des individus peuvent être trop sûr de soi, prendre « la grosse tête », être trop sûr de soi devient un handicap, car on se croit supérieur aux autres individus, ce qui risque d’engendrer des comportements très désagréables, comme l’arrogance et l’agressivité. Cela crée également un risque de passer totalement à côté de la vérité, car il reste sur ses positions, en ne voulant rien écouter et être berné par nos certitudes. Alors, qu’au contraire, le doute peut permettre de se remettre en question, ce qui va permettre à un individu de connaitre le pourquoi de sa souffrance, c’est également voir ses faiblesses, savoir comment réagir face à un obstacle, dès que l’être humain fait cette analyse, il va de soi qu’il va pouvoir trouver des réponses à de nombreuses questions de sa vie. Le doute va également permettre d’avoir du recul et avoir la possibilité d’ajuster ce qui a été réalisé. Donc, le doute à un aspect positif sur nous contrairement aux certitudes à cause de qui nous allons être trop sûr de soi.

Il est donc nécessaire de se méfier de nos certitudes pour éviter d’être dans une situation d’erreur, il faut également sans méfier, car cela amène à être trop sûr de soi ce qui va être un handicap, ce qui va être en quelque sorte la pensé de Descartes.

III. Le doute systématique permet de rétablir notre confiance dans nos certitudes

Selon Descartes, il ne faut pas se fier aux certitudes donc sans méfier, mais il faut se fier au doute. En effet, Descartes est dans le doute systématique, il décide également de douter de certitudes, mais contrairement aux sceptiques c’est pour trouver une certitude absolument indubitable. Descartes va donc mettre en cause tout ce qu’il croit.

Premièrement, selon Descartes, philosophe du XVIIe siècle, il est permis de douter de nos sens envers laquelle nous avons une confiance spontanée, car ils sont les premiers instruments avec lesquelles on apprend, pourtant même s’ils sont fiables la plupart du temps, ils peuvent être victimes d’illusions. Par conséquent, comme les sens ne sont pas toujours fiables, il décide de ne plus les croire du tout. Mais, il y a un domaine qui semble plus sûr que les sens c’est le raisonnement, car quand nos sens se trompent notre raison rétablit la vérité, on peut prendre l’exemple du bâton plonger dans l’eau qui nous semble tordu à cause de nos sens, nous savons qu’il ne l’est pas. En particulier, un raisonnement en mathématique nous trouvons un résultat avec certitude, pourtant il nous arrive de faire des raisonnements faux en mathématiques en pensant avoir raison, donc ils ne sont pas parfaitement fiables, par conséquent Descartes décide de ne plus y croire du tout. Descartes va donc remettre en cause tout ce qui nous parait le plus certain, mais il va aussi mettre en place des arguments.

Deuxièmement, Descartes a un argument sur le rêve ; on a l’impression qu’il est facile de distinguer le rêve de la réalité, la réalité est cohérente tandis que le rêve est illogique, la réalité est nette et le rêve semble flou et confus. De plus, la réalité se continue de jour en jour, alors qu’en général les rêves sont différents d’une nuit à l’autre. Pourtant il nous arrive de croire à nos rêves au point que nous pouvons être déçues ou soulagées en nous réveillant. Par conséquent peut-être que nous sommes dans un rêve, qu’il n’y a rien de vrai, mais à ce moment l’évidence surgit. Donc avec son argument du rêve Descartes va pouvoir mettre en place sa première vérité.

Dernièrement, toutes ces remises en question vont mener Descartes à sa première vérité qui est indubitable. En effet, sa première certitude, est celle de notre existence du moment que nous pensons, d’où sa situation « Je pense donc je suis », il met impossible de croire que je n’existe pas, j’ai donc la certitude d’exister, ce qui est la vérité qui est absolument certaine, il suffit d’essayer d’en douter pour le confirmer, puisque si je doute, je pense. Descartes a donc atteint la vérité absolue qu’il cherchait, sur laquelle vont reposer tous ses savoirs.

Descartes a donc une vision particulière sur la question, selon lui il ne faut être certain de rien, même pas de nos sens et du raisonnement qui nous parasitent. Il va également donner un argument sur le rêve et tout cela va lui permettre d’aboutir à sa première vérité, dont il peut être absolument certain.

Conclusion

Pour conclure, on peut en apparence faire confiance en nos certitudes, car elles proviennent la plupart du temps de la science et de la raison, mais elles peuvent également parfois permettre de dévoiler la vérité même de fois contre des preuves. Mais d’un côté il est nécessaire de se méfier de nos certitudes dès lors où elles vont être trop nombreuses ou sur des faits graves, mais il est également nécessaire de se méfier de n’importe quelles certitudes, car elle peuvent avoir des conséquences très graves comme nous conduire à des erreurs ou encore nous faire être trop sûr de soi d’où l’importance du doute dans notre vie. C’est là que peut nous aider Descartes qui est dans le doute systématique, en remettant en question les choses comme les sens et le raisonnement qui pourtant nous semblent certains, mais qui grâce à cela va arriver à sa première vérité indubitable, et rebâtir ainsi ses certitudes grâce au doute même.