Le thème de la mort est une des grandes problématiques de la philosophie. Elle est d’abord crainte car elle signifie la fin de l’existence humaine mais elle peut aussi être pensée comme un moyen pour ne plus souffrir. Dans le texte, Epicure développe le thème de la peur des gens face à la mort. Sa thèse est qu’il ne faut pas craindre la mort car elle n’est rien pour nous.
Il vise à nous démontrer que la peur de la mort est injustifiée et que les gens ne pourront pas vivre pleinement leur existence tant qu’ils l’a craindront.
C’est là tout l’intérêt du texte : Faut-il craindre la mort ?
Nous allons répondre à cette question en commentant le texte d’Epicure, en étudiant dans un premier moment les inconvénients de la crainte de la mort (L. 1 à 6) ; dans un second moment la mort est absence de douleur (L.6 à 12) et dans un troisième moment le fait que le philosophe ne craint pas la mort (L. 12 à 15).
I. Les inconvénients de la crainte de la mort
Premièrement Epicure explique que la mort n’est rien pour nous, il n’y a pas de sensation dans la mort, donc pas de bien et de mal. Il n’est donc pas utile d’en avoir peur car s’il on vit dans la crainte de mourir tout au long de notre existence, on n’en jouira pas pleinement. Il ne faut pas penser à soi-même en vue d’une fin mais profiter de la vie tant que l’on peut. D’ailleurs ce que dit Epicure peut faire penser à l’étymologie du mot « diverti » : « divertir » c’est-à-dire détourner son attention de la mort. C’est là la théorie de plusieurs philosophes de l’Antiquité : ne pas se soucier de la mort et profiter de sa vie jusqu’à la fin de sa propre existence.
De plus, nous pouvons dire que le texte d’Epicure est toujours d’actualité, lorsqu’il dit : « on cessera de l’augmenter (la vie mortelle) d’un temps infini » (L.4), cela peut se référer à un exemple actuel. Quand une personne a eu un accident et qu’elle est dans un profond coma, qu’elle souffre, et que sa famille désire la garder envie dans le but de prolonger son existence bien qu’elle ait de minces chances de sortir du coma, c’est avant tout pour l’éloigner de la mort le plus possible, de retarder son échéance car sa famille craint la mort. Au lieu de laisser partir cette personne, ils augmentent sa vie mortelle d’un temps infini.
Le temps infini concerne aussi la vie dans l’Hadès (Dieu des enfers) : tous les morts (bon ou mauvais) étaient conduits dans le monde sous-terrain par Hermès (messager des dieux), et c'est à leur arrivée que l'on