Introduction
Rousseau n'a pas encore 16 ans. Il demande sa conversion au catholicisme à l'Abbé de Pontverre, qui l'envoie à Annecy, chez " Une bonne dame bien charitable " , elle-même récemment convertie.
Ce texte rapporte leur première rencontre : " Sur le chemin de l'église, un jour de Rameaux " .
Annonce du plan
Ce texte évoque les premiers sentiments entre Rousseau et Madame de Warens.
Il peut de plus impressionner le lecteur par un certain paradoxe. Il est à la fois autobiographique (souvenir de jeunesse), mais il est aussi très proche du roman. Ici peut naître une sorte de contradiction.
La problématique peut alors être " Quel est le genre qui se montre supérieur à l'autre ? "
On peut alors utiliser deux axes qui sont :
- les éléments autobiographiques,
- les éléments romanesques.
I. Les éléments autobiographiques
On remarque des le début de ce texte une notion datée, donc autobiographique, avec la première phrase : " C'était un jour de Rameaux de 1728 ". Il y a aussi les précision du lieu, avec les descriptions à l'imparfait, comme " c'était un passage . "
On voit aussi utilisation à outrance du pronom personnel " je ". On le dénombre 13 fois. C'est une opposition au classicisme qui s'est établie ici pour que l'auteur puisse parler de lui.
L'autobiographie est définie comme l'énumération des souvenirs de l'auteur. Or, on remarque ligne 4 l'expression " je dois me souvenir " , qui caractérise donc bien ici ce concept.
Il y a, en outre, des verbes de perceptions donc personnels, de pensée, comme ligne 17 et 13 le verbe voir. Ces deux verbes " voir " nous mettent à la place de Rousseau, et nous voyons le déroulement de ce moment de son existence.
Il y a la non-réciprocité apparente de la relation que Rousseau entretient personnellement avec Mme de Warens. C'est le jeu de la religion et de l'amour. Il en joue avec humour, lorsqu'il dit qu'il est " un jeune prosélyte, le sien ". Il est donc converti non à la religion, mais en Mme de Warens.
II. Les éléments romanesques
Le roman et par définition un récit imaginaire.
Ici, Jean-Jacques enjolive, brode et exagère; il utilise un style emphasique, dans les termes ligne 4 à ligne 9, puis ligne 17 à ligne 19. Jean-Jacques écrit ici avec lyrisme dans ce 1er passage. Il y a dans le deuxième passage une exagération telle