Faut-il lutter contre ses désirs ?

Corrigé entièrement rédigé. Note obtenue: 16/20.

Dernière mise à jour : 15/09/2021 • Proposé par: ullow (élève)

Le désir joue un rôle ambigu dans la vie de l’homme dans la mesure où d’un côté il vise un but qui lui apportera de la satisfaction, mais de l’autre lui fait ressentir un manque et s’accompagne donc de souffrance. Paradoxalement, le désir peut donc nous rendre malheureux alors qu’il vise le plaisir… De plus, il possède une incroyable force, et si l’on se jetait à corps perdu dans la satisfaction du plus grand nombre de désirs possible, cela pourrait nous entraîner à commettre des actes illégaux et immoraux et cela compromettrait aussi notre liberté de juger et d’agir sans contrainte. Ne devrions-nous pas, pour vivre sagement, librement et pour accéder au bonheur, limiter le pouvoir que nos désirs ont sur nous ? Ne faudrait-il pas tenter à tout prix d’agir sur eux pour nous libérer de leur emprise et nous sentir maîtres de nous ?

Nous allons voir que la lutte contre certains de nos désirs peut être encouragée dans un objectif de respect des bienséances et de vie en société, mais que le problème du rapport entre l’homme et ses désirs se pose : si nos désirs constituent notre essence et ont des effets bénéfiques sur nous, doit-on tout de même les réfréner pour chercher la maîtrise de soi avant tout ? Enfin, nous nous demanderons quelle attitude est-elle bonne de suivre vis-à-vis de nos désirs pour goûter au bonheur, et voir que la recherche de la modération n’est pas chose facile…

I. Lutter contre ses désirs permet le respect des bienséances

Tout d’abord nous sommes amenés à nous demander si nous ne devrions pas lutter contre certains de nos désirs pour vivre moralement et accéder à la sagesse. En effet, si la sagesse est modération et maîtrise de soi, vivre constamment emporté par ses désirs serait un frein pour accéder à cet idéal. L’homme possède toutes sortes de désirs parmi lesquels certains sont immoraux ou choquants, et il est légitime de se demander si ceux-ci ne devraient pas être réfrénés. Comment, par exemple, réussir à mener une vie vertueuse si l’on possède des envies de meurtre ou d’inceste ? Il apparaît naturel que tout homme réfléchi et voulant vivre dans la légalité va tenter d’évacuer ces désirs, tâche certainement compliquée et malaisée, mais partant de l’intention de « vivre comme il faut », donc louable. Prenons l’exemple d’un homme ayant des passions meurtrières ; soit il laisse libre cours à ses désirs, vivra oppressé par ceux-ci et passera certainement à l’action du fait de la puissance des désirs exacerbés, soit cet

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