I. Une conception de la justice dépassant le droit national
A. Le principe démocratique
La démocratie a engendré de nombreux débats. Des philosophes comme Platon ou encore Aristote était contre ce principe tandis que Rousseau est d’avis contraire en approuvant totalement. A l’époque de Tocqueville, la démocratie apparaît comme un acquis historique qui ne peut être contesté. Mais qu’est-c que la démocratie ? Les pouvoirs qui étaient, à l’époque, sous l’emprise d’une seule et même personne sont désormais soumis à une majorité. Cette majorité énonce donc ce que la plupart de la population en pense. Néanmoins, Tocqueville refuse que la majorité ait le droit de tout faire. Des limites doivent être fixées malgré une opinion publique majoritaire.
B. Les dangers de ce principe
Tocqueville qualifie ainsi cette conséquence de maxime, faisant par là référence au philosophe Kant. Pour ce dernier, la maxime est un principe, qui peut être moral ou pratique, dont le but est de vérifier la portée. Autrement dit, toute maxime en relation avec l’universalité est acceptable ; les autres doivent être bannies. Dès lors, Tocqueville donne une définition plus ou moins complète d’une loi qui a été adoptée majoritairement par la population et non par un groupe de personnes. Etant donné l’avis positive de plus de la moitié de la population, la loi adoptée est sensée représenter la justice et est, par conséquent, universelle. Ainsi, la justice est recevable uniquement si elle est en conformité avec ses lois.
C. La supranationalité de la justice
Entre ce que peut décider la justice et le peuple relève d’une différence de niveaux qui est incontestable. En effet, le peuple dispose moins de connaissances dans le domaine du droit que les avocats ou encore les juges. Néanmoins, la justice, dans sa définition même, dépend de la majorité des hommes. Dès lors, la justice forme les limites de territoires qui ne peuvent être dépassées. Ainsi, aucun droit national ne peut aller en sens inverse de la justice.
II. Une souveraineté d’un peuple non-absolue
A. La contradiction d’une loi injuste
Malgré qu’une loi soit acceptée grâce à une majorité, elle peut être tout de même injuste. Dès lors, à qui rime cette injustice ? La seule réponse possible est qu’elle ne respecte pas la justice. La nation représente la société universelle et se doit de faire appliquer les lois de la justice. Ainsi, elle n’est qu’une simple représentant