La politique divise-t-elle ou rassemble-t-elle ?

Une copie entièrement retranscrite en deux parties. Une troisième partie pourrait développer l'idée que le rôle de la politique est de tenter de faire converger des opinions divergentes, qu'elle sert justement à dépasser les clivages ou encore à lutter contre les inégalités.

Dernière mise à jour : 14/02/2022 • Proposé par: emma (élève)

Pour commencer, la loi sur le pass sanitaire au sujet du Covid-19 décidé par le gouvernement divise la population française entre ceux qui sont pour et ceux qui sont contre alors qu’au contraire, lors de l’hommage national pour Samuel Paty, on pouvait voir que tout le pays était rassemblé pour commémorer sa mémoire un an après sa mort tragique. Face à ses exemples, la politique est toujours présente, car elle désigne le champ des activités humaines concernant le gouvernement des affaires collectives d’un groupe d’humain sur un territoire donné. Mais il semble que d’un côté elle divise en créant des désaccords au sein d’un groupe afin de désunir tandis que l’autre elle rassemble en ralliant des gens qui ont des opinions identiques en vue d’une action commune. Cette question est obligée de se poser, car cela est impossible que tout le monde ait la même opinion pour chaque sujet. L’existence de débats entre personnes est forcément présente.

Ne devrait-on pas partir du constat évident que la politique peut en effet rassembler et l’expliquer philosophiquement, en mentionnant la nature de l’humain et du contrat social ? Cela permettrait d’expliquer qu’on peut partager ses idées afin de convaincre. Ou bien faut-il, au contraire, considérer que la politique divise, en particulier dans les domaines de la propriété privée ou lorsqu’un prince veut prendre le pouvoir. Cela permettrait d’expliquer pourquoi les personnes n’ont pas tous la même opinion. Nous verrons dans un premier temps que la politique rassemble, en particulier dans le cas de la nature de l’humain ou du contrat social. Dans un second temps, il s’agira de s’opposer à cela en montrant que la politique divise, en particulier dans le cas de la propriété privée ou lorsqu’un prince veut prendre le pouvoir.

I. La politique rassemble en définissant un projet commun

Si la politique désigne le champ des activités humaines concernant le gouvernement des affaires collectives d’un groupe humain sur un territoire donné et si rassembler, c’est rallier des gens qui ont des opinions identiques en vue d’une action commune alors il pourrait s’avérer possible que la politique rassemble, dans le cas où par nature, les humains se regroupent pour devenir une communauté politique ou lorsque le contrat social entre en jeu.

La nature est définie comme l’ensemble du vivant, de son habitat et de ses activités. C’est l’ensemble des relations entre les vivants et les choses. Dans son livre Les Politiques, Aristote affirme que l’humain est un animal politique par nature. En effet, les humains se regroupent en petites communautés qui grandissent, au point de devenir une communauté politique. Ainsi pour survivre, ses groupes d’humains s’organisent et deviennent de plus en plus grands. Leur but est d’arriver à l’autarcie, c’est-à-dire l’autonomie alimentaire et de tous les besoins, une fois atteinte permet aux humains de se fixer un but nouveau : le bonheur. On peut donc déduire que la communauté politique est nécessaire à l’Homme pour qu’il puisse attendre son but nouveau. La communauté politique découle de communautés antérieures qui sont naturelles, donc elle l’est également. Dans le dessin animé des Schtroumpfs, le créateur met en avant la cohésion d’une grande tribu heureuse et indépendante, chaque membre représente un corps de métier. Ensemble et soudés, ils déjouent les mauvais tours de Gargamel.

Donc, puisqu’il est possible que la politique rassemble notamment dans le cas où, par nature, les humains se regroupent pour devenir une communauté politique. Alors, la politique rassemble.

Dans son livre Du contrat social, Jean-Jacques Rousseau instaure le contrat social. Il affirme que chacun doit abandonner son droit naturel à faire usage de la violence au profit de l’État pour que le peuple d’un pays soit rassemblé. On peut penser qu’autrui pourrait refuser de le signer et de continuer à faire l’usage de la violence. Mais, c’est à ce moment-là que l’État intervient et garantit la signature, car quand en abandonnant mon droit naturel à faire l’usage de ma violence, c’est l’État qui détient le monopole de la violence. L’État a donc le pouvoir de garantir l’intégrité du contrat social. Cela signifie que chacun abandonne une part de liberté au profit d’une politique stable et pacificatrice. Avec le contrat social, nous constitutions tous, à nous tous, une seule personne : l’État. C’est donc par lui que nous utilisons la force contre les violents et garantissons la paix. Par exemple, si une personne est contre le fait de renoncer à la violence. L’État et le peuple étant réunis, ils seront toujours plus forts pour battre cette personne. Donc, puisque qu’il est possible que la politique rassemble notamment grâce au contrat social. Alors, la politique rassemble.

Est-ce possible que tout le monde s’entende ? N’existerait-il pas des conflits entre personnes, si forts qu’ils provoqueraient des violences ?

II. Une fois la société constituée, la politique divise par la quête du pouvoir

Si la politique désigne le champ des activités humaines concernant le gouvernement des affaires collectives d’un groupe humain sur un territoire donné et si diviser, c’est créer des désaccords au sein d’un groupe afin de désunir alors il pourrait s’avérer possible que la politique divise, dans le cas de la propriété privée ou lorsqu’un prince prend tous les droits de force afin d’obtenir le pouvoir.

Une propriété privée correspond au droit d’user, de jouir et de disposer d’une chose de manière propre, exclusive et absolue sous les restrictions établies par la loi. D’après Rousseau dans le Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes, la propriété privée est le fondement de la société, elle est la source de tous les maux. Il rajoute aussi que la propriété privée est l’origine des inégalités, mais qu’elle n’a pas de fondement. Quand on a la propriété privée de quelque chose, alors c’est en priver autrui, ce qui crée des manques, des jalousies, des rivalités, des concurrences et, par-là, des violences.

Donc puisqu’il est possible que la politique divise notamment dans le cas de la propriété privée. Alors, la politique divise. Par définition, un droit est défini comme la capacité d’un sujet d’agir, de disposer, ou d’exiger légitimement quelque chose. Le pouvoir est défini comme la situation d’un dirigeant qui détient la puissance politique pour diriger un pays. Pour Machiavel qui écrit sur les pouvoirs italiens du XVIe siècle notamment sur les guerres intestines entre princes qui divisent le pays, les deux fins du prince sont d’obtenir le pouvoir et le garder. Pour se faire, tous les moyens sont bons. Dans l’épisode « The Rains of Castamere » de Game of Thrones, le roi du nord Robb Stark est tué ainsi que son entourage par les arbalétriers des Frey ainsi que par Roose Bolton. Cela met fin à la rébellion du nord et les Frey obtiennent la souveraineté du Trident et deviennent les vassaux principaux de la Couronne dans le Conflans. On retrouve cette idée dans le texte « De ceux qui sont devenus princes par des scélératesses” du chapitre VIII du livre Le Prince de Machiavel avec comme personnage principal Oliverotto Da Fermo. Donc puisqu’il est possible que la politique divise notamment quand un prince prend tous les droits de force afin d’obtenir le pouvoir. Alors, la politique divise.

Conclusion

En conclusion, nous avons d’abord examiné l’idée selon laquelle la politique rassemble, en particulier dans le cas de la nature de l’humain et du contrat social. Ensuite, nous avons poursuivi avec l’observation, qu'une fois la société constituée, la politique divise, en particulier dans le cas de la propriété privée qui par essence oppose les hommes ou lorsqu’un prince veut prendre le pouvoir. Il apparaît alors que la politique divise, même si son but premier est de rassembler, à cause des nombreux conflits et des différences d’opinions. La politique ne peut dès lors que mener à la division.