Les hommes ont-ils besoin d'être gouvernés ?

Dissertation entièrement rédigée en trois parties.

Dernière mise à jour : 14/01/2024 • Proposé par: clairem (élève)

De nos jours, les hommes sont partout, de quelque façon que ce soit, gouvernés : démocratie, monarchie... Et dans le même temps, les gouvernements sont toujours plus ou moins critiqués : n’exercent-ils pas un pouvoir sur les autres en restreignant leurs libertés ? Ainsi se pose la question : « Les hommes ont-ils besoin d’être gouvernés ? ». Les hommes ont-ils besoin d’être dirigés, conduits, régis avec autorité par un homme ou une assemblé ? Pourrions-nous imaginer une vie sans gouvernement ? Si non, cela pose plusieurs problèmes.

Qui peut gouverner ? Qui doit gouverner ? Quelle est la meilleure forme de gouvernement ? Car un gouvernement peut prendre diverses formes. Celui-ci représente l’ensemble des organismes et des personnes exerçant le pouvoir politique, la politique étant l’art de diriger un Etat. Celui-ci est l’ensemble des institutions qui organisent une société. Celle-ci est un regroupement d’individus, structuré par des liens de dépendance réciproque et évoluant selon des schémas réglés. Nous examinerons cette question en trois parties. Premièrement, nous nous demanderons si les hommes sont capables de vivre sans gouvernement. Puis, nous verrons que, comme tel n’est pas le cas, il est tout de même possible de nuancer le verbe « être gouverné ».

I. Les hommes ne sont pas capables de vivre sans gouvernement

Il est nécessaire que les individus se regroupent en sociétés. En effet, l’homme seul est faible. « Ce qui donne naissance à une société, c’est, je crois l’impuissance où se trouve chaque individu à se suffire à lui-même » (Platon). L’union avec d’autres hommes permet de mieux s’adapter et de survivre dans son environnement. Les hommes ont compris que l’entraide était plus bénéfique que de tout faire soi-même, car chacun apporte son savoir-faire, sa spécialité. Comme dit Hume, « L’union des forces accroît notre pouvoir ; la division des tâches accroît notre capacité ; l’aide mutuelle fait que nous sommes moins exposés au sort et aux accidents. C’est ce supplément de force de capacité et de sécurité qui fait l’avantage de la société ».

De plus, un monde formé d’individus séparés semble difficilement concevable : « l’homme est un loup pour l’homme », comme disait Thomas Hobbes. Pour lui, l’état d’une vie individuelle, « l’état de nature », comme il l’appelle, serait perpétuellement « une guerre de tous contre tous » (Léviathan). Chacun serait perpétuellement dans l’angoisse, dans la

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