Cet extrait de David Hume, issu du Traité de la nature humaine, évoque le problème de la connaissance de l’homme ; il en vient au problème de l’identité personnelle, mettant complètement en question l’unité du moi. Qu’est-ce que le moi ? Est-ce que notre moi se définit par une existence propre ou n’est-il pas directement lié à nos perceptions ? On remarque ainsi que les termes en relation avec le moi son en italique ce qui montre leur importance et que le moi est bien au cœur du sujet; moi l.2, l6, l.9, l.12 ou lui-même l.18. L’auteur, lui, défend l’idée que le moi provient des perceptions. Autrement dit il serait entièrement lié aux évènements qui constituent la vie de l’esprit ou encore les phénomènes de notre esprit qui regroupent les impressions et les idées.
Dans un premier temps (l.1 à 5), Hume présente l’opinion de certains philosophes qui imaginent qu’à chaque instant de notre existence nous avons conscience de notre moi, de son identité et de sa simplicité, et par conséquent qu’il aurait une existence perpétuelle.
Ensuite (l. 5 à 10) on trouve clairement la thèse de l’auteur, il réfute l’opinion de ces philosophes en nous exposant son point de vue grâce à ces différents analyses et doutes qu’il a pu observer en s’attachant à sa propre personne, ainsi le moi pose interrogation et ne semble pas si simple que cela. Il en arrive, enfin, au fait que le moi est intiment relié à nos perceptions.
Puis (l. 10 à 17) Hume évoque le sommeil ainsi que la mort, soit deux états qui contredisent l’une des idées premières évoquées au tout début comme quoi le moi est perpétuel, autrement dit qu’il a « une continuité d’existence ». Pour terminer (l. 17 à la fin) il nous montre que ses idées sont vraiment une certitude... pour lui puisque si quelqu’un pense avoir une notion différente du lui-même après avoir réfléchi à tout cela sérieusement et sans préjugé il ne pourra s’entretenir avec lui.
I. Selon certains, nous avons conscience de nous-mêmes en tout instant
Dans un premier temps Hume nous expose l’opinion de « certains » philosophes. Avant toute chose il important de remarquer que le pronom personnel utilisé est le « nous » ce qui implique que les lecteurs sont directement visés et par conséquent nous pouvons penser que la réalité qui s’en suit est applicable à tout être humain.
On apprend ainsi que « certains » philosophes « imaginent » que nous avons conscience du moi tout au long de notre existence. Ce