Peut-on dire du doute qu'il est utile à la connaissance et nuisible à l'action ?

Fait par l'élève. Corrigé en notes avec toutes les références indiquées à utiliser.

Dernière mise à jour : 25/11/2021 • Proposé par: Xpretentieuxx (élève)

I. Le doute, utile à la connaissance

- Platon : mythe de la caverne = prise de conscience de l'ignorance, étonnement , maïeutique.
- Descartes : doute critique = moyen d'élaborer une connaissance certaine = COGITO.
- Bachelard : remettre en cause ce que l'on croit savoir.

- Pour chercher à connaître encore faut-il se rendre compte de son ignorance. Moyen de lutter contre les préjugés, les fausses certitudes, et contre le " Sommeil dogmatique " qui est souvent une croyance en soi = croire que l'on voit bien et croire que l'on pense bien, ce qui est souvent une illusion.

- Doute : attitude nécessaire au développement de la Philosophie et de la science, car c'est une volonté de n'admettre pour vrai que ce qui est démontré ou vérifié, c'est le moyen de passer d'une simple conscience spontanée à une conscience réfléchie. Moyen de rationaliser la connaissance et d'éliminer ce qui n'est qu'illusion.
- Tout ceci est vrai pour le doute critique, par contre le doute septique est un obstacle à la connaissance.

Si le doute est bien utile à la connaissance pourquoi est-il souvent considéré comme nuisible à l'action ?

II. Sur quoi repose l'opposition entre les deux ordres ?

_ Opinion commune : action = domaine de l'urgence, promptitude de la décision au nom de l'éfficacité.
- Descartes : 2° Maxime : ordre théorique = doute = suspension du jugement, mais ordre pratique = nécessité d'agir et donc même si les idées ne sont que probables faire " comme si " elles étaient certaines.
- Les Techniciens : recherche de l'éfficacité, de la rapidité d'exécution + impératif technique centré sur la productivité, la concurrence ( toujours + vite + vite )
- Les politiques : régulièrement les théories politiques des philosophes sont qualifiées d'utopies, de spéculations inutiles, inapplicable dans l'autre ( domaine de l'action ) => Doute nuisible à l'action, en la retardant il risque de perdre en efficacité, voir même l'annihiler ( Cf Machiavel : il faut provoquer l'événement, surprendre l'adversaire pour en être le maître => pas le temps de tergiverser, pas de " demi-mesure " souvent inefficaces.

=> Problème : cette opposition est-elle légitime ?

III. Légitimité de cette opposition

- Inconcevable dans la Philosophie Antique : continuellement l'enjeu de la connaissance c'est la définition d'un art de vivre, elle doit permettre d'éclairer l'action ( Cf Platon, Epicure.. )
- Sciences : c'est par la connaissance que l'on acquiert

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