Suis-je responsable de ce dont je n’ai pas conscience ?

Copie entièrement retranscrite d'un élève.

Dernière mise à jour : 16/03/2021 • Proposé par: wolve83 (élève)

Comment puis-je être conscient de ce qui chez moi est inconscient. Une grande partie de moi-même m’échappe. Les lapsus, les rêves, les désirs révèlent d’autres aspects de ma personnalité. Les passions comme la colère, l’amour, la jalousie transforment ma perception du monde en valorisant ou dévalorisant leur objet. L’ignorance empêche également d’être conscient de la portée de ses actes. Par exemple, les médecins du XIXème siècle ignorant l’existence des microbes infectaient leurs patients. On peut dire que cette « inconscience » leur enlevait une grande part de responsabilité.
Le conditionnement politique ou religieux peut donner les apparences de la « bonne conscience » aux pires horreurs. On entend dans le film La vie est belle un exemple de problème d’arithmétique qui consiste à calculer les économies réalisées en cessant d’aider les personnes âgées grabataires et les handicapés. Comment un jeune allemand éduqué dans ces conditions aurait pu par la suite se révolter contre le sort des juifs ? Les « guerres saintes » permettent de justifier les massacres ou les attentats suicide. Plus près de nous, la publicité transforme souvent nos comportements de façon inconsciente. Elle influence notre façon de consommer en proposant avec insistance des modèles pour s’habiller, manger ou se divertir.
Les progrès de la biologie montrent d’année en année que non seulement nombre de mes qualités ou défauts physiques sont d’origine génétique, mais que mes facultés mentales –donc une partie de ma conscience- échappent à l’éducation ou à mon emprise.
Le champ de ce dont je n’ai pas conscience est donc très large, dans ce cas, comment pourrais-je être entièrement responsable de ce que je suis et de tout ce que je fais ?

Si ma conscience possède des degrés, ma responsabilité aussi. Si la responsabilité consiste à me reconnaître comme l’auteur pleinement responsable de mes actes, je dois en en assumer toutes les conséquences. Mais si je ne suis pas conscient de mes actes puis-je en être responsable ?
Si je n’ai pas connaissance d’une fuite de gaz et que je déclenche une explosion meurtrière en appuyant sur l’interrupteur, je ne suis pas vraiment responsable.
Il s’agit ici d’un simple rapport de causalité. On ne dira pas d'une inondation qu’elle est « responsable » d'une catastrophe car elle en est tout au plus la « cause » et n'a pas de « conscience » : le concept de responsabilité enveloppe bien celui de cause, mais il ne lui est pas réductible. Par contre, l

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