La pulsion instinctive est-elle plus naturelle que le comportement rationnel ?

Dissertation en deux parties :
I. Suivre seulement ses pulsions n'est pas dans la nature de l'homme,
II. La raison permet alors à l'homme de se libérer
Commentaire du professeur : « Assez bien, le sujet est plutôt bien traité, malgré parfois un manque de conceptualisation. Il faut approfondir encore. 14/20.».

Dernière mise à jour : 15/09/2021 • Proposé par: yazata (élève)

L'homme est un être raisonnable sensiblement affecté. Et durant toute sa vie ses deux forces c'est-à-dire ses pulsions instinctives et sa raison vont s'affronter. Ainsi, un homme marié qui rencontre une femme au parfum « aphrodisiaque » éprouvera du désir mais il contrôlera ce désir en raison du principe de fidélité envers son épouse. L'instinct est innée c'est-à-dire héréditaire, il n'exige pas d'apprentissage, il est donné par la nature. On peut le considérer comme la réaction (et non l'action c'est-à-dire l'acte volontaire) à certains stimulis. La pulsion instinctive est donc le fait que nos sentiments personnels déterminent nos actes. Au contraire, la raison est l'activité cérébrale qui consiste à comparer, rapprocher, traiter des éléments d'information, de connaissance et ainsi de bien juger, de discerner le vrai du faux, le bien du mal. Le comportement rationnel est donc l'ensemble des actes réalisé après avoir réfléchi sur les conséquences de ceux-ci et classer ces effets selon notre échelle de valeur déterminée elle aussi par la raison et donc opposé à l'empirisme c'est-à-dire à ce qui repose sur les perceptions uniquement. Puisqu'on évoque ici la raison, on restreint notre étude sur l'homme, seule créature raisonnable sur terre. L'adjectif « naturel » qualifie ce qui est déterminé par les lois naturelles. Or l'espèce humaine n'est pas naturelle. En effet, si elle l'était, l'essence déterminerait la place de chaque homme, et tout comme dans les ruches où la gardienne garde, l'ouvrière travaille et la reine produit, l'homme accomplirait durant toute sa vie ce que le déterminisme naturel le contraint a faire. Le mot naturel est donc à prendre ici dans le sens de ce qui est inné, universel chez tous les hommes. Freud dans Malaise de la culture, affirme que « comme finalité et dessein de de leur vie, […] , [les hommes] aspirent au bonheur ». La recherche du bonheur est universelle à l'échelle de l'humanité, la recherche du bonheur caractérise la nature humaine.

La question qui découle donc est de savoir si le bonheur de l'homme réside plus dans une vie commandée par ses sens ou une vie commandée par sa raison ?

I. Suivre seulement ses pulsions n'est pas dans la nature de l'homme

Nous vivons en Occident avec le mythe de l'homme naturel, mythe qui exprime toute notre nostalgie d'une vie au milieu de la Nature. Selon ce mythe, l'homme sauvage aurait vécu indépendamment de toute société et aurait suivi uniquement ses instincts natu

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