Platon, La République: La valeur éducative de la musique

Dernière mise à jour : 07/06/2021 • Proposé par: Serge Boarini (professeur)

Texte étudié

N'est - ce donc pas, Glaucon, repris- je, que l'éducation musicale est souveraine parce que le rythme et l'harmonie ont au plus haut point le pouvoir de pénétrer dans l'âme et de la toucher fortement, apportant avec eux la grâce et la conférant, si l'on a été bien élevé, sinon le contraire ? Et aussi parce que le jeune homme à qui elle est donnée comme il convient sent très vivement l'imperfection et la laideur dans les ouvrages de l'art ou de la nature, et en éprouve justement du déplaisir ? Il loue les belles choses, les reçoit joyeusement dans son âme pour en faire sa nourriture, et devient ainsi noble et bon ; au contraire, il blâme justement les choses laides, les hait dès l'enfance, avant que la raison lui soit venue, et quand la raison lui vient, il l'accueille avec tendresse et la reconnaît comme une parente d'autant mieux que son éducation l'y a préparé.

Il me semble en effet, dit - il, que ce sont là les avantages que l'on attend de l'éducation par la musique.

Platon, La République - III, 401 e - 402 a

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