Epictète, Entretiens: «L'homme dans l'erreur ne doit-il pas périr ?»

Copié d'élève d'un sujet type bac technologique.

Dernière mise à jour : 19/11/2021 • Proposé par: biboune-77 (élève)

Texte étudié

Quoi ! Ce voleur, cet adultère ne devraient pas être mis à mort ! — Ne parle pas ainsi, dis plutôt : "Cet homme qui est dans l'erreur et qui se trompe sur les sujets les plus importants, qui a perdu la vue, non point la vue capable de distinguer le blanc et le noir, mais la pensée qui distingue le bien du mal, ne devrait-il pas périr ?" Et si tu parles ainsi, tu verras combien tes paroles sont inhumaines ; c'est comme si tu disais : "Cet aveugle, ce sourd ne doit-il pas périr ?" S'il n'y a pas de plus grand dommage que la perte des plus grands biens, et si le plus grand des biens est pour chacun une volonté dirigée comme elle doit l'être, et si un homme est privé de ce bien, pourquoi t'irriter contre lui ?

Epictète, Entretiens

I. Dégagez l'idée générale du texte ainsi que les étapes de l'argumentation

L'idée général est que le mal résulte d'une erreur c'est à dire d'une privation de vérité. c'est pourquoi, il est inhumain de faire du mal au méchant, il faut plutôt le plaindre.

Epictète fait parler l'opinion qui demande la mis à mort d'une fautif. par exemple, un voleur, un adultère. mais Epictète critique ensuite cet position car le méchant a mal agit parce que il est comme un aveugle, ou un sourd. il ne comprend pas vraiment qu'il a mal agit. la fin du texte montre que le méchant et plutôt à plaindre puisqu'il est privé des plus grands biens: une "volonté bien dirigé".

II. Expliquez

A) "ce voleur, cet adultère <...>Cet Homme qui est dans l'erreur"

Le découpage du texte nous conduit à identifier le méchant et l'homme qui est dans l'erreur. pour Epictète, celui qui fait le mal se trompe il commet une faute contre la vérité. ce qui est paradoxal, c'est que le mal devienne une affaire de vérité. Chez Epictète alors que l'opinion commune , le mal n'a rien à voir avec la vérité car le méchant sait qu'il est méchant. par exemple, le voleur sait qu'il est interdit de voler. le méchant n'aurait pas de pensées adéquat au réel.

B) "cet homme qui a perdu la vue, <...> la pensée qui distingue le bien du mal"

Epictète compare le manque de sens moral (caractérisant le méchant) à la surdité ou la cécité. si le méchant ne pense pas le réel correctement c'est parce que il ne voit pas correctement la différence entre le bien et le mal. on pourrait penser que la thèse est très bizarre car en général le méchant sait que c'est mal de voler. donc il connaît le réel a propos du bien et du mal. Mais si le voleur a volé c'est qu'il voulait le faire. Donc si en réalité il et mal de voler, le voleur fait donc bien une erreur. En résumé, le mal serait une privation de lucidité.

C) "si tu parles ainsi, tu verras combien tes paroles sont inhumaines."

Maintenant c'est l'opinion qui apparaît comme méchant, parce qu'elle veut condamner quelqu'un qui est dans l'erreur, alors qu'il faudrait lui montrer la vérité." ainsi" désigne en effet la volonté de mettre à mort le voleur. "inhumain" veut dire tellement méchant que l'on sort de l'humanité.

D) "le plus grand des biens est pour chacun une volonté dirigée comme elle doit l'être"

Le méchant manque déjà du plus des biens: la capacité à bien vouloir, par exemple il est comme un archer qui voudrait viser l'arche. il est incapable de viser le vrai bien quand il veut quelque chose. On peut penser que s'il est aveugle c'est par un défaut de penser c'est à dire de raison. a cause de cela, le méchant est aveugle au bien. mais la encore on pourrait s'étonner car on pourrait dire qu'il est bien pour le voleur de voler tandis que pour celui qui a été voler subir le vol ce n'est pas bien.

Pour Epictète le vrai bien est le bien universel, il ne doit pas être confondu avec l'agréable. Epictète voit le monde comme un grand organisme divin dans lequel nous sommes tous solidaire. le véritable bien est donc le bien du tout.

III. Le méchant est il vraiment quelqu'un qui se trompe ?

La question poser signifie le méchant pense t-il le réel, autrement qu'il n'est ? Pour le méchant qui fait le mal sans faire exprès il se trompe et la question est résolue. Pour celui qui fait exprès en revanche la question se pose. "Celui fait le mal exprès pense t-il le réel autrement qu'il n'est ?"

D'un coté on pourrait penser que le méchant qui fait le mal exprès ne se trompe pas, au contraire il obéit à une pure volonté de faire le mal. on pourrait penser que le nazi agit de manière rude parce qu'il a la volonté de faire le mal. On pourrait aussi penser que le voleur sait que voler fait du mal, mais qu'il choisit de faire du mal.

D'un autre coté, on pourrait penser que le voleur n'est pas à la place du volé et qu'il ne sait pas clairement tout les dégâts que le vol va entraîner. En réalité on pourrait penser que le méchant sous-estime toujours le mal qu'il fait et c'est pour cela qu'il continue à en faire. Peut-être même que le méchant se trompe parce qu'il ne veut pas savoir.