Toute vérité est-elle nécessairement rationnelle ?

De tous les critères de la vérité, celui de la non-contradiction apparaît comme le seul qui puisse valoir universellement : Deux propositions contradictoires s’annulent respectivement. Dire dans le même temps et sous le même rapport que Dieu existe et qu’il n’existe pas ou dire qu’il est parfait en lui-même et qu’il est imparfait (à la vue du monde qu’il est censé avoir crée et dès lors qu’on admet qu’un être parfait doit l’être sous tous les rapports, y compris donc dans son action) vide le discours tenu sur Dieu de toute espèce de sens commun et le condamne à n’être que parole verbale incompréhensible par quiconque en chercherait le sens. Un tel discours ne peut prétendre à une quelconque vérité, c’est à dire à l’accord ente ce qui est pensé ou dit et ce qui est dit, puisque rien n’est dit, car ce qui est dit est simultanément nié par l’affirmation contraire. En cela toute vérité est nécessairement non-contradictoire et donc rationnelle.
Cependant nombres d’usages du langage (poétiques, religieux mythiques) ne semblent pas respecter ce souci de cohérence sans pour autant renoncer à l’exigence de vérité nécessaire à la crédibilité du dire et certains prétendent même ouvrir sur une vérité supérieure supra, voire irrationnelle, car (et de plus) la réalité que vise le discours dans son souci de vérité n’est pas nécessairement rationnelle ; pensons à la réalité subjective (interne au sujet) souvent ambivalente et en conflictuelle de nos désirs, passions et émotions, voire à la réalité objective (externe au sujet) qui semble défier le principe de non-contradiction, par exemple la notion de « cohérence » ou de simultanéité d’états d’une particule logiquement exclusifs l’un de l’autre est néanmoins admise par la physique quantique.

La question est donc bien de savoir si la notion de vérité a le même sens dans le discours rationnel et dans celui qui se donne comme irrationnel, voire qui revendique cette irrationalité comme marque d’une vérité plus profonde, supérieure et/ou divine, si oui, s’il faut abandonner le critère de non-contradiction comme critère universel de vérité et si non, s’il convient de distinguer plusieurs sens de la notion de vérité pour éviter le risque de confusion ; voire éventuellement refuser l’usage de cette notion hors du cadre du discours rationnel pour éviter de rendre indiscernable l’illusion subjective et la vérité objective (et/ou universelle) ce qui conduirait au dogmatisme et viderait de son sens la réflexion critique dont la philosophie se veut, contre la pensée magico-religieuse l’expression, à tort ou à raison, la plus rigoureuse et la plus libératrice.


1) La vérité est rationnelle ou n’est pas

1-1 Les critères rationnels de la vérité. La vérité a besoin de critères pour être universellement prouvable donc convaincante ; quels sont-ils?
Accord de la pensée avec elle-même (cohérence)
Accord de la pensée avec son objet réel (expérience reproductible et universalisable)
Accord des esprits entre eux (universalité) qui suppose que soient satisfaits les deux premiers.
Ainsi ces critères sont les seuls qui peuvent nous permettre de distinguer la vérité de l’erreur et mieux, la vérité de l’illusion subjective afin de fonder un accord solide entre les hommes.

1-2 La vérité irrationnelle est un oxymoron (formule logiquement contradictoire) Une vérité irrationnelle serait une vérité vide de sens donc de toute possibilité à dire le vrai (ce qui correspond et/ou adéquate à la réalité, objet du discours) sur quoique ce soit, car cette réalité est à la fois affirmée et niée et est alors supprimée; en cela une vérité irrationnelle est donc bien, pour reprendre un vers de Mallarmé, « un aboli bibelot d’inanité sonore ». Cette inanité, voire cette insanité, vide de tout sens commun possible ne vaudrait QUE POUR QUI CROIRAIT Y LIRE LES CONTRADICTIONS SUBJECTIVES QU’IL EPROUVE sans pouvoir les exprimer clairement et encore moins les réduire et donc se condamnerait par là à la confusion et à l’impuissance qu’elle génère.

1-3 Une « vérité » irrationnelle est nécessairement dangereuse  Cette vérité irrationnelle est donc incommunicable sinon  ineffable ; or prétendre qu’elle vaut pour tous, comme dans les discours des religions qui sont tous tissés d’énoncés contradictoires, voire en faire une vérité « objective » comme dans le cas des révélations mystiques (ex : vision de la vierge), c’est imposer une vérité subjective à tous soit par la séduction affective (amour paradisiaque), soit par la menace (punition divine infernale et ou humaine présentée comme telle). Toute vérité irrationnelle est donc moyen d’asservir la pensée humaine à un principe supérieur sacré qui assigne à chacun de se soumettre sans condition à un pouvoir extérieur « intériorisé » incontestable et donc toute « vérité » irrationnelle est nécessairement liberticide en cela qu’elle récuse le droit à la liberté de douter et de critiquer pour s’imposer. Elle est donc par nature intolérante, voire fanatique.

Conclusion partielle Affirmer que la vérité est nécessairement rationnelle est la  condition nécessaire de la critique de l’illusion aveugle et dominatrice, laquelle critique est indispensable à qui veut rechercher une vérité objective et se défaire des préjugés obscurantistes et autres superstitions ; donc c’est la condition philosophique de tout progrès des connaissances, comme toute l’histoire de notre culture et de celle sciences qui en est le moteur nous le prouve.

Transition critique : Or cette rationalité du discours de vérité présuppose que la réalité, objet de ce discours, soit elle-même rationnelle ou pour le moins rationalisable Or dans nombre de domaine de l’expérience cette rationalité est problématique.

2) De l’irrationalité de l’expérience à la vérité irrationnelle

2-1 De l’irrationalité de la subjectivité humaine à la poésie . Nos désirs, nos espoirs sont toujours traversés de contradictions et d’ambivalences : nous sommes partagés entre le désir d’être aimé et d’aimer et le désir d’être indépendants des autres, entre le désir de puissance personnelle et celui de la sécurité collective, entre le désir d’égalité et celui de la supériorité, entre la liberté et l’alliance et la solidarité avec les autres ; entre le désir de vivre, de s‘unir aux autres et celui de s’affirmer contre eux. Entre le rêve et la réalité mal distingués, entre la pulsion de vie créatrice et pacifiante et celle de mort, destructrice voire autodestructrice. Exprimer l’irrationalité de la subjectivité humaine ne peut se faire que par l’usage métaphorique et poétique donc nécessairement polysémique et ambigu du langage humain qui n’est jamais plus évocateur de la complexité du vécu que lorsqu’il musarde hors du sentier battu et trop général (commun) de concepts bien définis et du discours qui s’enchaîne logiquement ; les termes et les exigences du langage rationnel, comme le remarque justement Bergson, séparent ce qui est unis, figent ce qui est en mouvement, et réduisent le singulier de l’expérience subjective et celles des êtres qu’elle met en scène et en jeu à des généralités irréelles et/ou idéales qui n’ont de sens que dans l’artifice des laboratoires; il faut donc parler par images émotionnelles, métaphores visuelles et sonores (voir la musique) des sentiments et émotions et symboles concrets pour donner à vivre et à (re)connaître la subjectivité dans son authenticité (é)mouvante et plurielle. Il convient alors d’abandonner les sciences et la philosophie pour l’art qui sont plus proches de la réalité du vécu, alors que les premières l’invalident en la mettant à distance pour ne retenir que ce qui est communément manipulable et maîtrisable dans l’expérience répétitive ; pour ne retenir de la réalité du réel que ce qui est techniquement artificialisable et que ce qui permet de produire une réalité reconstruite (donc fausse si on la confond avec le réel spontané) pour certains besoins communs déterminés).

2-2 De l’irrationalité apparente de certains phénomènes objectifs aux paradoxes de la physique. La physique moderne nous parle de phénomènes pour le moins paradoxaux qui affectent les particules élémentaires : superposition d’états logiquement exclusifs, présence simultanée d’un même photon à deux endroits différents de l’espace ;  non séparabilité prouvée des états de particules qui ont divergées alors même qu’elles n’exercent aucune action de causalité et de coordination informationnelle les unes sur les autres. Le principe du déterminisme strict (les mêmes causes produisent toujours les mêmes effets) est au moins mis à mal par la théorie quantique probabiliste et les phénomènes chaotiques rendent impossible la prévisibilité des évènements. (la mise en équation des phénomènes selon des lois linéaires nécessaires à cette prévisibilité rationnelle minimale fait défaut). Il semble qu’on ne puisse rendre compte de l’irrationalité de l’expérience objective que par des formalismes mathématico-physiques non intégrables entre eux et donc au statut logique problématique dans lequel le principe de non-contradiction est maintenu au prix d’une séparation entre différents domaines de phénomènes et aspect des mêmes phénomènes de l’expérience sous le terme commode de « complémentarité » et d’une mathématique du discontinu, voire du chaos qui font bon marché de l’exigence rationnelle d’unité du réel qui seule peut permettre de « comprendre » (prendre avec) et de prévoir ce qui se passe. L’unité rationnelle et la cohérence internes de la physique ne semble pas avoir progressé, contrairement à ce que croyaient, voire affirmaient Newton et Kant en leur temps.  Et que dire du bing-bang, terme clé d’une théorie orthodoxe de l’heure qui prétend expliquer l’origine et l’évolution de l’univers en sa totalité et dont le concept même est déclaré rationnellement indéfinissable, sinon impensable…

2-3 La question de la vérité du sens est suprarationnelle Si le bing-bang est impensable rationnellement, celle du sens de l’être et de la vie encore moins : aucune raison suffisante ne peut permettre de valiser quelque réponse que ce soit à la question de savoir pourquoi y a t-il de l’être et de l’existence humaine. Les religions seules dans leur langage mythologique et métaphorique tentent de produire l’espérance que génèrent les réponses à ces questions ultimes : elles orientent l’imaginaire dans un sens favorable au désir de bien-vivre voire au désir d’immortalité  et, à défaut de proposer une vérité démontrée, elles font que le sens ordonnateur de la vie nous soit offert et en cela elle délivre une vérité plus profonde que celle des sciences et de la philosophie : celle qui répond à notre besoin de croire pour vivre en vue du bonheur, voire de la félicité éternelle. La raison ne peut saisir que le relatif et répondre à la question du comment, en vue d’actions limitées et conditionnées, jamais l’absolu ; or seul l’absolu peut fonder une finalité et donc une cohérence vitale positive, tant dans notre rapport aux autres (moralité) que dans notre rapport à nous-même (eschatologie du salut). La religion s’inscrit non dans un effort de la pensée rationnelle, mais dans une révélation mystique par laquelle Dieu se donne comme sens ultime de la vie et du monde humains au delà de toute raison. Dieu s’éprouve mais ne se prouve pas : il est présence immédiate et cette présence se vit dans la foi du croyant singulier et non pas dans une raison anonyme et impersonnelle. Elle est vérité singulière infiniment partageable dans la communion spirituelle des hommes entre eux et avec Dieu que toute religion instituée favorise par ses rituels symboliques.
 
Conclusion partielle : les vérités les plus profondes et les plus importantes pour les hommes, comme le disait Pascal sont les vérités du cœur  et non de la raison : celle-la nous délivre les fins bonnes et l’espérance éthique en vue du bonheur dans un monde conforme à nos sentiments positifs d’amour et de confiance dans l’avenir collectif et personnel des hommes et celle-ci ne produisent que les moyens de construire un monde artificiel propre à satisfaire nos besoins économiques et en cela incapable de satisfaire notre véritable désir : celui, non d’avoir, mais d’être .
Transition critique : Faut-il en rester là et se satisfaire de partage des vérités ; la vérité subjective peu ou prou irrationnelle concernant le vécu humain et la vérité objective rationnelle ou pour le moins rationalisable concernant la nature et le monde non-humain ?
Cette distinction entre vérité subjective et vérité objective, entre expression vivante du vécu et explication compréhensive et rationalisée des diverses visions et stratégies de gestion des contradictions de la vie est au cœur de la tension entre art littéraire et poétique et philosophie, mais aussi entre les mythes qui véhiculent l’expression codée et symbolique collective du vécu et des valeurs qu’il met en jeu et le discours rationnel nécessairement réflexif qui problématique et conceptualise, c’est à dire met en question et formalise en les axiomatisant et en les opposant, sur fond de recherche des principes les plus généraux, les différentes pratiques de vie possibles. Le risque est de voir cette distinction et cette tension s’effacer en ce qui concerne le vécu humain au profit d’une idée de la vérité qui prétendrait faire de la vérité subjective et irrationnelle transmise par les religions et les mythes la source et la mesure uniques de la vérité universelle, voire qui prétendait refuser le logos philosophique au prétexte qu’il met à distance, pour s’en faire le juge critique, les visions subjectives de la vie en nous invitant à clarifier sans cesse le sens et la valeur des différentes stratégies de vie et en s’efforçant de nous faire sortir de la confusion des significations que les mythes orchestrent sous forme de récit sacré toujours ambigus, mais incontestables, car vrais par delà toute raison et tout argument.  Les mythes ont tendance à piéger les sujets dans les conditionnements symboliques et poétiques qu’ils déploient pour mieux soumettre les consciences à des vérités collectives transcendantes supérieures et en interdisant, du même coup, aux individus eux-même, toute maîtrise des choix de vie à opérer. D’où la question de la vérité concernant le vécu humain et celle de la tension nécessaire entre expressivité artistique de ce vécu, contrôle mythique et religieux et rationalisation philosophique, dont les sciences humaines sont les héritières, dans sa prétention à la vérité rationnelle sur l’humain.


3) Vérité philosophique (rationalisée) et vécu humain.

3-1 Religion et poésie Si la foi peut-être une source poétique de libération subjective et d’espérance personnelle, les religions mythologiques qui prétendent, sans preuves, à une vérité universelle sont toujours des machines à dominer et à orienter les consciences. Si la poésie opère une libération de l’imaginaire et du vécu des individus par rapport aux codes et stéréotypes sociaux, fonctionnels et utilitaires  de la subjectivité (y compris et surtout religieux) mis en place dans le but de favoriser la normalisation de la vie collective et l’intégration dominatrice des individus au groupe, les mythes et les rituels religieux qu’ils génèrent tentent de bloquer la dérive symbolique de l’imaginaire individuel dans le sens de la norme. Dès qu’une expression de la subjectivité s’organise en mythe et en vérité collective elle est liberticide. Mais une telle libération nécessaire de l’imaginaire qu’opère la poésie est-elle suffisante à penser le vécu dans le sens d’une pratique cohérente et d’une maîtrise (relative) des contradictions de la vie ?

3-2 Poésie et philosophie La poésie et la littérature en général expriment et provoquent métaphoriquement par le coté émotionnel et non conceptuel du langage, le vécu dans sa complexité, sa singularité, ses ambiguïtés et contradictions, mais elles n’explicitent pas ces contradictions; à charge pour le lecteur de le faire : elle stimule la pensée du vécu mais ne la produit pas. La philosophie, comme les sciences humaines tentent de clarifier, voire d’expliquer les différentes stratégies de vie possibles en ce qu’elles ont de cohérent au regard des motivations universelles et/ou en tout partageables, des humains. Cet effort est nécessaire pour que chacun se fasse critique de sa vie et donne à ses désirs des formes lucides, cohérentes et efficaces afin d’accroître sa puissance d’agir en connaissance des tenants et des aboutissants de ses stratégies de désir et de valeurs ordonnatrices diversifiées et parfois contradictoires de ses désirs, spontanément en conflit: une stratégie du désir de bien-vivre aveugle et contradictoire a toutes les chances d’échouer en l’absence de conditionnements religieux clairs, préétablis et indiscutables. Ainsi la rationalisation philosophique des conceptions de la vie humaine, du monde et de l’histoire est la condition pour produire des vérités « subjectives » maîtrisables par des individus devenus de ce fait plus autonomes. Donner forme rationnelle et raisonnable, d’une manière réfléchie et donc autonome, à sa vie pour en faire un succès personnel dans la mise en œuvre de son désir d’être et de reconnaissance positive de soi (bonheur) est l’ambition de la philosophie et des sciences humaines (qui n’en sont que des applications concrètes aux différents domaines de la vie (personnels, collectifs etc..). Comprendre ce qu’il y a d’universel dans les différentes formes d’expression du désir humain pour en voir les contradictions et les possibilités de réduction ou de traitement de ces contradictions est le travail philosophique dans sa permanente tentative de rationaliser (problématiser, expliquer, comprendre et mettre en cohérence). Il n’y a pas de vérité rationnelle unique de la vie humaine qui reste subjective dans ses motivations plurielles et contradictoires, mais il y a des propositions de rationalisation possibles des différents styles de vie entre lesquels chacun, éclairé par cette mise en forme philosophique, peut consciemment jouer afin de traiter sa vie comme un jeu stratégique en vue du bonheur, c’est à dire du bien-vivre pour soi, avec soi et les autres.

3-3 Sciences et rationalité Quant aux sciences expérimentales objectives, les difficultés rationnelles qu’elles rencontrent dans l’interprétation des phénomènes, ne signifient pas qu’elles devraient renoncer à l’exigence de non-contradiction, mais ressort du fait que toute théorie est partielle, hypothétique et donc évolutive ; c’est pourquoi cette exigence de rationalité est à reconstruire dès lors qu’elle devient problématique ; cela signifie que la vérité rationnelle scientifique n’est jamais dogmatique (certitude définitive) et son irrationalité apparente n’est que l’indice d’un nécessaire progrès dans la réduction des contradictions qu’elle rencontre. Les sciences progressent  par un  effort vers toujours plus de rationalité et évoluent sous la pression des difficultés logiques qu’ils leur faut réduire, sinon toujours résoudre. Une science « irrationnelle » serait immédiatement frappée de stérilité. Aucun critère de validation, ni logique, ni expérimental de ses énoncés ne vaudrait et tout et son contraire pourrait être soutenu ; la vérité scientifique deviendrait subjective et les sciences se confondaient avec des mythes.


Conclusion générale :

La vérité est nécessairement rationnelle ou n’est qu’expression plus ou moins « authentique » d’une expérience subjective énigmatique et elle est d’autant plus « authentique qu’elle reste poétique, originale  et personnelle ; C’est pourquoi il conviendrait de distinguer « Vérité et authenticité » comme il convient de distinguer l’expression de vécu, de sa maîtrise raisonnée.
Si cette visée de vérité rationnelle tend à une unité toujours problématique en ce qui concerne le monde non-humain,  en ce qui concerne le vécu humain, cette unité est a priori impossible et si on l’oublie, illusoire ; il faut alors en prendre son parti : la philosophie ne peut répondre à la question : comment et pourquoi les hommes vivent et doivent vivre, que par la pluralité des conceptions raisonnées et universalisable, donc rationnellement possibles, de la vie. Libre à chacun de faire son miel en faisant des choix clairs parmi cette pluralité formalisée des styles cohérents de vie et des valeurs qu’ils mettent en jeu et d’en changer, si les besoins, les désirs, les échecs et les circonstances plus ou moins contraignantes imposent de telles transformations radicales à ses projets et manières de gérer les contradictions de sa vie.
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