Leibniz, Animadversiones: Vérités et perception

Dernière mise à jour : 07/06/2021 • Proposé par: Carole Bline (professeur)

Texte étudié

Descartes a très bien signalé que la proposition : "je pense, donc je suis", est une des vérités premières. Mais il eût été convenable de ne pas négliger les autres vérités de même ordre. En général, on peut dire que toutes les vérités sont ou bien des vérités de fait, ou bien des vérités de raison. La première des vérités de raison est le principe de contradiction ou, ce qui revient au même, le principe d'identité, ainsi qu'Aristote l'a remarqué justement. Il y a autant de vérités de fait premières, qu'il y a de perceptions immédiates ou, si l'on peut ainsi dire, de consciences. Car je n'ai pas seulement conscience de mon moi pensant, mais aussi de mes pensées, et il n'est pas plus vrai ni plus certain que je pense, qu'il n'est vrai et certain que je pense telle ou telle chose. Aussi est-on en droit de rapporter toutes les vérités de fait premières à ces deux-ci : "Je pense", et "des choses diverses sont pensées par moi". D'où il suit non pas seulement que je suis, mais encore que je suis affecté de différentes manières.

Leibniz, Animadversiones (Trad. Schrecker in Opuscules philosopchoisis, Vrin)

Ce corrigé est disponible sur philocours.com, un site externe à 20aubac.
En cas de problème d'accès à la page originale, vous pouvez accéder aux copies enregistrées.

Consultez ce corrigé
Copie archive.org
Copie format PDF